Invité du 20h de France 2, l'ancien président de la République François Hollande s'est prononcé en faveur de la gratuité du masque dans l'enseignement privé comme public.
«Le masque étant quasi obligatoire dans l'enseignement public comme privé, il doit être gratuit pour tous, et fourni par l'éducation nationale», a estimé François Hollande. «On fournirait des ordinateurs et pas de masques ? Cela n'a pas de sens», a-t-il ajouté. «Si l'on veut vivre à peu près normalement, il va falloir vivre masqué, et cela pendant plusieurs mois», a encore estimé l'ancien Président.
À trois jours du procès des complices présumés des attentats de janvier 2015, François Hollande était invité à s'exprimer en tant que Président de la République en exercice pendant les attentats de Charlie Hebdo et d'un Hypercasher. «J'ai eu peur que la société elle-même se disloque», a alors confié l'ancien chef de l'État, avant de louer la réaction «admirable» du «peuple français» lors de la manifestation du 11 janvier 2015, ayant rassemblé 4 millions de personnes, dont des chefs d'État du monde entier, en réaction aux attentats. «Lors de cette manifestation du 11 janvier, il y avait à la fois la liberté d'expression, la police saluée, applaudie, et aussi la stigmatisation de la haine et de l'antisémitisme», a souligné François Hollande.
Une utilisation des forces de l'ordre «pas à la hauteur» vis-à-vis des «gilets jaunes»
Rebondissant sur la reconnaissance des Français envers les forces de l'ordre après les attentats de 2015, le journaliste Thomas Sotto a alors interrogé François Hollande sur le décalage avec une certaine défiance actuelle envers les policiers, souvent accusés de violences ou d'abus de pouvoir. L'ancien chef de l'État a alors reconnu qu'il y avait eu «une utilisation des forces de l'ordre pas à la hauteur» de ce qui serait «souhaité», notamment «pendant les manifestations des gilets jaunes», qui «a entraîné des dégradations et des violences». «Il faut faire en sorte que cette prise de distance (des Français, NDLR) se résorbe et que la police républicaine puisse avoir l'approbation de toute la société», a-t-il alors estimé.
Également interrogé sur le plan de relance économique post-confinement, François Hollande a jugé que ce dernier devait avoir trois caractéristiques : «être très rapide dans son exécution, très simple dans sa mise en œuvre» et enfin se fonder sur la «qualité de projets», en allant «vers ce qui va préparer l'économie de demain».
0 Commentaires
Participer à la Discussion