Le pape François a qualifié les vaccins d'"instrument essentiel" dans la lutte contre la pandémie de Covid-19.
RELIGION - Le pape a jugé "scandaleux" dimanche, dans son traditionnel message de Pâques, la poursuite des guerres et de la course à l'armement dans le contexte de la pandémie, et exhorté la communauté internationale à partager les vaccins contre le Covid-19 avec les pays les plus pauvres.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d'article, François a consacré son allocution pascale, précédant la bénédiction Urbi et Orbi (à la ville de Rome et au reste du monde), aux plus vulnérables, les malades souffrant du Covid-19, les migrants, les personnes précipitées dans la précarité par la pandémie, et les populations victimes des guerres en Syrie, au Yémen, en Libye et en Afrique.
"Internationalisme des vaccins"
"La pandémie est encore en cours; la crise sociale et économique est très lourde, en particulier pour les plus pauvres; malgré cela – et c'est scandaleux – les conflits armés ne cessent pas et les arsenaux militaires se renforcent", a-t-il fustigé. Le souverain pontife a appelé à faire "cesser le fracas des armes dans la bien-aimée et martyrisée Syrie, où des millions de personnes vivent désormais dans des conditions inhumaines, ainsi qu'au Yémen dont les événements sont entourés d'un silence assourdissant et scandaleux, et en Libye où l'on entrevoit enfin la sortie d'une décennie de disputes et d'affrontements sanglants".
Au sujet de la crise épidémique, Jorge Bergoglio, après avoir rendu hommage aux médecins et infirmiers en première ligne, a rappelé que "les vaccins constituent un instrument essentiel pour cette lutte".
"Dans l'esprit d'un ‘internationalisme des vaccins', j'exhorte donc toute la communauté internationale à un engagement partagé afin de surmonter les retards dans leur distribution et en favoriser le partage, en particulier avec les pays les plus pauvres".
Partout dans le monde, a-t-il souligné, "la pandémie a malheureusement augmenté dramatiquement le nombre de pauvres et le désespoir de milliers de personnes", appelant "les autorités publiques" à leur offrir "les aides nécessaires à une subsistance suffisante".
La basilique Saint-Pierre presque vide
Il a prononcé son homélie depuis la basilique Saint-Pierre aux bancs clairsemés, alors que d'ordinaire les célébrations pascales attirent des dizaines de milliers de pèlerins au Vatican. L'Italie, en ce week-end saint ensoleillé, est retournée en confinement afin d'éviter des rassemblements populaires et familiaux dans un pays déjà durement touché par la pandémie qui y a fait plus de 110.000 morts.
François avait auparavant célébré la messe de la Résurrection en présence d'une centaine de personnes.
Vendredi soir, il avait présidé sur la place Saint-Pierre son deuxième Chemin de Croix d'affilée sans public à cause du Covid, mais avec la participation d'enfants italiens. Et il avait célébré le dimanche 28 mars la messe des Rameaux, qui marque l'entrée dans la semaine sainte de Pâques, en présence d'une centaine de fidèles et une trentaine de religieux.
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