Jadis, tous les chemins menaient vers Djiffer, un paradis niché entre la mer et la terre, dans le Delta du Saloum, à quelques kilomètres de Palmarin. Les eaux poissonneuses ont attiré des personnes venues des quatre coins du Sénégal et même des pays limitrophes. Ici, la belle vie était rythmée par la pêche et ses activités connexes. Djiffer avait tout pour son envol y compris au plan touristique. Aujourd’hui, ce passé glorieux vire au cauchemar. Le poisson se raréfie. La mer engloutit des maisons à Djifer où l’accès à l’eau potable et aux toilettes décentes est un luxe. C’est la descente aux enfers du paradis terrestre. Reportage.
La galère au paradis terrestre. Ce bout de phrase peut résumer le sort de Djiffer, un site de débarquement de poissons, aux berges de bolongs peuplées de mangrove. C’est le lieu idéal pour les personnes en quête de la paix intérieure du cœur. Le site a tous les atouts pour son envol. Rien de tout cela. Djiffer est bordé par la mer. Mais l’eau potable n’y coule pas. Les ménages achètent de l’eau minérale dans des boutiques. « Nous achetons la bouteille de 10 litres à 250 francs CFA. Le village est très paisible. Il fait bon vivre à Djifer. Malheureusement, la vie y est très difficile. Car, nous manquons d'eau. Les ménages n’ont pas les moyens de payer des bouteilles à 250 francs CFA l’unité tous les jours alors qu'il y a d'autres dépenses. Nous sommes dans un village entouré d'eau pour peu qu'on puisse gagner notre vie. Mais nous n'avons pas de financement », témoigne Mama Ndiaye, une quinquagénaire. Depuis la nuit des temps, les habitants vivent dignement grâce à la générosité de la nature. Aujourd’hui, ils s’accrochent à ce principe. Toutefois, ils veulent bénéficier de financements.
Un tour dans le village met à nu l’arrêt du fonctionnement du système d’approvisionnement. Les robinets sont rouillés. La localité de Djiffer est alimentée à partir de Palmarin. C’est dans cette localité que les charretiers embarquent les bouteilles pour les convoyer à Djiffer. "Des charrettes qui quittent Palmarin nous approvisionnent en eau. Imaginez que chaque jour, nous devons acheter 7 à 8 bouteilles dans la journée", se désole le chef de village de Djiffer, Cheikh Sadibou Diamé.
L’eau, c’est la vie. Mais ce n’est pas uniquement ce que les populations réclament. Les infrastructures sanitaires et scolaires sont des doléances partagées. Durant l’année scolaire, les élèves font la navette entre leur Djiffer et Palmarin.
"Quand nous tombons malades, nous allons jusqu'à Palmarin pour nous soigner. Quand les femmes accouchent, elles rencontrent beaucoup de peines. Elles sont transportées à la recherche d'un centre de santé. Parfois, ils nous évacuent vers Diofior ou Fatick", confie Fatim Diagne. Le chef de village Cheikh Sadibou Diamé plaide pour l’érection d’un centre de santé. L’accès aux soins a un prix long de 8 km hormis les frais médicaux. C’est une double peine pour les populations.
Le déficit de toilettes
Dans ce village, la défécation à l’air libre est encore de saison. En 2023, certains continuent de faire leurs besoins aux abords des bolongs et de la plage. L’accès aux toilettes décentes et sécurisées est un luxe. D’autres utilisent des latrines installées dans le village moyennant 50 ou 75 francs Cfa.
"Dès que vous entrez à Djiffer, vous sentez l'odeur nauséabonde dans le périmètre du village. La nuit, on prend une bouteille d'eau pour aller faire ses besoins sur la plage. Le manque de toilettes est un réel problème ici’’, confie Ismaëla Ka.
La pêche se meurt de sa belle mort
La mamelle de l’économie n’est pas épargnée par la descente aux enfers du paradis. Djiffer est connu pour ses eaux poissonneuses. Son peuplement et le cosmopolitisme de sa population sont inhérents à la pêche. On y retrouve toutes les ethnies vivant en harmonie depuis la nuit des temps. Activité jadis génératrice de revenus et pourvoyeuse d’emplois, la pêche meurt de sa belle mort, à Djiffer, depuis des décennies. Le poisson se raréfie. La crise que traverse le secteur est passée par là.
En cet après-midi de décembre, les pirogues parties en mer affluent vers le quai de débarquement. Des centaines de pirogues de retour au quai sont prises dans une foule immense et hétéroclite. Pêcheurs, mareyeurs, revendeurs de poisson, clients, vendeurs de thé et autres forment une fourmilière. Le marchandage bat son plein. A l’arrivée des pirogues, des manœuvres débarquent des prises. Elles sont envoyées hors de l’eau par d’autres. Ici, on salue ceux reviennent de la pêche. On bavarde. On plaisante. Des pirogues continuent d’accoster.
Ce jour-là, les pêcheurs partis en mer ont ramené des fruits de mer, appelés "toufa". Il y a ceux qui débarquent les prises, ceux qui les transportent dans des caissons. Des hommes se chargent de casser les coquilles et les femmes les nettoient. Au bout de la chaîne, il y a des vendeurs et des vendeuses.
La caisse de "Toufa" est cassée par des hommes moyennant 700 francs CFA. Le nettoyage coûte 300 Francs CFA. Les femmes décortiquent le coquillage. Le travail n'est pas sans risques. Le coquillage peut égratigner les mains ou peute se retrouver dans les yeux. La vie est rythmée par la pêche et ses activités connexes comme le commerce. Malgré cette ambiance bon enfant, une crise pernicieuse mine ce secteur depuis quelques années.
Originaire de Guéréo dans le département de Mbour, Ismaëla Ka dans ses allures de rappeur, s'est installé depuis 1986 à Djiffer. En ce temps-là, la mer était poissonneuse. Il s'est fait un nom dans ce village.
"Quelques décennies en arrière, la ressource était florissante. Nos côtes étaient poissonneuses. La mer n’était pas aussi surexploitée. Maintenant, il faut faire un parcours du combattant pour avoir du poisson. On pouvait avoir beaucoup de prises et en vendre moins. Aujourd’hui, la donne a changé. On ne voit même plus le poisson. La pêche d’avant était plus facile et plus simple qu’aujourd’hui. Dans le passé, c’était facile d’avoir le poisson. Depuis 1986, je suis à Djiffer, mais entre 1986 et 1990 tout a changé", se désole Ismaëla Ka.
Bien que rudimentaire, la pêche artisanale d’avant était plus florissante et garantissait la préservation de la ressource. Avec les matériaux utilisés de nos jours, le poisson se fait de plus en plus rare, explique Mor Niang.
Il déplore l'utilisation du filet monofilament dont se sert la plupart des pêcheurs
"Les filets détruisent l’écosystème marin. Ce filet peut évoluer durant des décennies au fond de l'océan. Ce fil n’est pas destiné à faire des filets pour pêcher, mais juste à accrocher l’hameçon. Si on le perd en mer, il continue de ferrer des poissons et à faire des prises qui finissent par pourrir. Quand ça pourrit, l’odeur indispose les poissons qui se déplacent. Car le poisson n’aime pas la mauvaise odeur. Et les filets qui jonchent le fond de la mer sont nombreux. Cela n’existait pas auparavant. C’est la raison pour laquelle le poisson n’est plus facile à trouver dans nos eaux’’, explique Mor Niang, capitaine de pirogue.
L’augmentation des pêcheurs accroît la pression sur les ressources halieutiques. Des espèces n’ont pas plus de temps de se reproduire comme il se doit. Les alevins ne sont pas épargnés. Résultats des courses : le secteur est à l’agonie.
« Le monofilament devrait être interdit. Il y a aussi les bateaux qui nous mènent la vie dure en pleine mer. Ils gâtent nos matériaux de pêche. Les bateaux devaient se positionner à 80 kilomètres maintenant ils sont juste à 9 kilomètres. Parfois, ils nous balancent des lacrymogènes », rapporte Mor Niang.
L'érosion côtière, l’une réalité
Djiffer est vulnérable aux effets du changement climatique. La mer ne cesse de gagner du terrain sur le continent. L’océan ne cesse d’avaler des maisons. "L'île de Sangomar et le village étaient rattachés. Mais la mer les a séparés. Maintenant, une distance de 8 voire 9 kilomètres les séparent. L'année dernière, la mer a emporté 20 maisons. L’habitation où j’ai vu le jour est maintenant colonisée par les eaux océaniques. Chaque jour que Dieu fait, la mer avance à Djiffer », constate le Chef de village. Au cours de ces dernières années, plus de 45 maisons ont été englouties par la mer. D’où le cri du cœur des populations pour sauver Djiffer de sa disparition programmée.
Pour l'érosion côtière ce n'est malheureusement qu'un début, un tout petit aperçu de ce que l'avenir nous réserve avec le réchauffement climatique. Tant que l'humanité continuera à utiliser des énergies fossiles rien ne changera.
Pas de solution, dans tous les cas Dieu l'omnicien sait tout et avait tout prédit. Yalla moye dogal ! parler de solution wédi Yalla là, il faut le respecter et respecter ce qui l'a dit dans le coran. Il faut prier c'est tout et respecter ses volontés ce qui ne se fait pas au contraire on piètine les régles de Allah, on fait n'importe quoi et en même temps on fait rien de c qu'il exige
ça épouse beaucoup de femmes (serigne touba, cheikh ibra fall, baye niass .. etc ), ça baisait beaucoup, ça ne respectait ni les paroles de Dieu, ni ces recommadations sur coran, les fait sont là.
on ne coupe pasla main des voleurson ne fouette pas les fornicateurson ne tue pas les mécréants juifs et chretiens On ne respecte rien de toutes les volontés de ce Dieu gentil et miséricordieux. Comment voulez vous qu'il ait la paix dans ce monde.
le niveau de l'eau salee devrait remonter jusqu'aux environs de kaffrine a la fin du siecle et meme kaolack sera submergee a moins de construire des infrastructures et digues tres couteuses donc attention a proposer plutot du relogement a l'interieur des terres car cette zone cotiere est condamnee par le rechauffement climatique et cela meme si des efforts sont faits sur les energies fossiles.
Djiffér va disparaitre, c'est une presqu'île une bande de sable entre le bras du fleuve et l'océan atlantique. C'était juste un port de pêche où débarquaient les pirogues qui vont en haute mer. Voilà les raisons pour lesquelles il n'y pas d'eau. L'urgence c'est l'iinsalubrité. Le maire de Palmarin doit faire des efforts sur le ramassage d'ordures en dotant de Djiffér des poubelles. Après les hôtels, Djiffér le principal site économique pourvoyeur d'emplois et de recettes de la commune de Palmarin. Mettre une dizaine de poubelles ne devrait pas poser de problème pour la mairie.
Le maire se palmarin a beaucoup fait deja avec l'apport de l'electricité jusqu'a djiffer il faurait que les autoriités mettent les moyens contre l'erosion de djiffer la rehabilitation de leur port et apporter l'eau
Pourquoi ils ne creusent pas des latrines ou alors se former aux toilettes sèches? Franchement, l'Etat du Sénégal a failli sur toute la ligne. Désolant de transformer ces paradis en enfer! Triste
C'est une honte d'aller faire ses besoins dans les les plages les pêcheurs sont sales quand on va dans les quartiers lébous c'est pollué de saleté les poubelles,les cacas,les animaux morts,c'est vraiment un problème de santé publique et l'état du Sénégal à ses responsabilités de prendre en charge dans tous ce qui est assainissement !
Aux populations et la Mairie de faire des actions et démarches.
Il y'a plusieurs ONG et des mécènes qui peuvent régler le problème des toilettes.
Contacter : Empreinte Verte, 3D et Musol,
Help, solidarité internationale, UNICEF, USAID.
Pour l'eau potable. On nous dit qu'il y'en avait. Le matériel (adduction, réservoir et pompe) n'a pas été entretenu et il est défectueux. Retour en arrière. Ce n'est pas un gros problème.
Ainsi vas la vie .Dans les annees 1979 je vivais a Dioffior, je me rapelle tres bien c,est le village de djifer qui fournissait Diofior, et ses localites des poisons. A cet epoque on faisait l,echange du mil, de l,argent....etc. Sinceramente Djifer devait etre le Dubai du Senegal vue ces ressources..C,est triste mon pays. Si c,etait un pays Europeens on a parle pas..
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15 Commentaires
Qui est le député à l'Assemblée nationale élu par Djiffer et ses environs ? C'est lui qui doit les poser et rencontrer les ministres.
Reply_author
En Décembre, 2023 (11:57 AM)Reply_authoruytreghjk
En Décembre, 2023 (15:16 PM)ça épouse beaucoup de femmes (serigne touba, cheikh ibra fall, baye niass .. etc ), ça baisait beaucoup, ça ne respectait ni les paroles de Dieu, ni ces recommadations sur coran, les fait sont là.
on ne coupe pasla main des voleurson ne fouette pas les fornicateurson ne tue pas les mécréants juifs et chretiens On ne respecte rien de toutes les volontés de ce Dieu gentil et miséricordieux. Comment voulez vous qu'il ait la paix dans ce monde.
Réponse à 15:16mn Reply_author
En Décembre, 2023 (19:54 PM)Laye
En Décembre, 2023 (14:25 PM)Reply_author
En Décembre, 2023 (17:33 PM)M
En Décembre, 2023 (17:03 PM)Aux populations et la Mairie de faire des actions et démarches.
Il y'a plusieurs ONG et des mécènes qui peuvent régler le problème des toilettes.
Contacter : Empreinte Verte, 3D et Musol,
Help, solidarité internationale, UNICEF, USAID.
Pour l'eau potable. On nous dit qu'il y'en avait. Le matériel (adduction, réservoir et pompe) n'a pas été entretenu et il est défectueux. Retour en arrière. Ce n'est pas un gros problème.
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En Juillet, 2024 (00:59 AM)Cette opération internationale a également mené à l’arrestation de 3 500 suspects. Interpol s’est concentré sur sept types de cyberfraudes.
Blandine Astou
En Décembre, 2023 (19:40 PM)Reply_author
En Décembre, 2023 (21:36 PM)Participer à la Discussion