Dans le cadre de la lutte contre les pathologies infectieuses chroniques telles que le Sida, la tuberculose, le paludisme et les hépatites, l’Alliance nationale des communautés pour la santé (ANCS) a mis en place plusieurs approches pour contrôler ces affections.
Ce 10 décembre, l’ANCS, en collaboration avec ONUSIDA et le ministère de la Santé et de l’Action sociale, a organisé une journée de convergence avec les médiateurs communautaires, les relais polyvalents, les pairs éducateurs, les mothers mentors, les ‘’badianou gox’’ (marraines de quartier), les représentants des organisations communautaires de base et autres acteurs, venus de toutes les régions du Sénégal.
Cette rencontre était une occasion d’échanger sur le statut de ces acteurs communautaires qui sont d’un grand apport dans cette lutte contre ces pathologies et particulièrement le Sida.
Les acteurs communautaires sont vus comme « incontournables » dans la lutte contre ces trois pathologies, par le ministère de la Santé. Ils ont joué un rôle clé afin que les 95 % des personnes puissent connaître leur statut. Il en est de même pour la mise sous traitement de 95 % des personnes affectées par le Vih/Sida.
Ces relais sont au niveau du premier maillon qui est le dépistage. Ils assurent en même temps le counseling après test en expliquant au malade l’infection et en l’accompagnant pour une bonne observance du traitement. « Ils sont au début, au centre et à la fin pour l’atteinte de ces trois 95% », a fait savoir la représentante du ministre de la santé, Dr Kiné Ndiaye.
Leur contribution au contrôle du Vih a été saluée par la Secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida, Dr Safiatou Thiam. L’ancienne ministre de la Santé a surtout insisté sur la prévention via les différents canaux de communication.
A l’occasion du 30èmeanniversaire d’expertise communautaire de l’ANCS, ces communautés ont renouvelé leur engagement à soutenir la politique de santé au Sénégal.
Selon le directeur technique de l’ANCS, Massogui Thiandoum, l’inaccessibilité de certaines zones ne freine pas l’allure de l’alliance. D’ailleurs, cette dernière, l’ANCS, va au-delà de l’offre de services en santé en délocalisant les services au profit des populations vulnérables vivant des zones d’accès difficile.
« Ces acteurs communautaires de santé doivent être valorisés et reconnus officiellement dans le système de santé grâce à leur engagement et leur forte mobilisation face aux épidémies que le Sénégal avait connues », déclare M. Thiandoum
Pour rappel, depuis 1980, année marquant l’apparition des premiers cas de VIH, les acteurs communautaires se sont toujours alliés aux autorités sanitaires et autres partenaires pour contrer cette affection, à l’époque, peu connue. Aujourd’hui, la prévalence a baissé de 0,3% grâce à cette approche multisectorielle efficace.
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