Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, s'est invité au débat scientifique sur l'efficacité du traitement à la Chloroquine, le protocole très controversé du Pr Didier Raoult. Dans une interview accordée à France 24 et Rfi, le président Sall a précisé que, combiné à la prise en charge précoce des malades et leurs contacts ainsi qu'à la précocité des mesures d'endiguement, le traitement à la Chloroquine est l'un des facteurs qui valent au Sénégal son important taux de guérison (entre 58 et 61%).
"D'abord il faut dire que l'utilisation de la Chloroquine se fait en milieu hospitalier. Il ne s'agit pas d'automédication. Les professionnels sénégalais ont décidé d'appliquer cette molécule dès l'apparition des premiers symptômes avant bien sûr qu'on soit dans une phase critique. Pour le moment on a eu très peu de cas critiques. Aujourd'hui sur le plan mondial, il y a la pandémie qui fait des ravages. Je pense que pour les professionnels qui ont des malades entre les mains et qui doivent les soigner alors que la Chloroquine a fait des résultats importants, je pense que le débat peut certainement se poursuivre. Le plus important c'est de guérir les malades", tranche le président Macky Sall.
Selon si on devait comparer les bienfaits de la Chloroquine aux éventuels risques en Afrique, "la balance tirerait plutôt du côté des bienfaits". "En Afrique, on connait bien la Chloroquine à travers sa version Nivaquine que nous avons tous consommé en grande quantité pendant notre jeunesse dans les écoles. C'est un moyen de prophylaxie contre le paludisme. En tout cas nous avons un taux de guérison remarquable; depuis le 2 juin, la courbe des nombres de guéris a dépassé celle des patients sous traitement", se réjouit-il.
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