Du 8 au 10 novembre 2023, Dakar était le centre d’attraction de la recherche médicale. La capitale sénégalaise a abrité la 10 édition du congrès de la Société panafricaine en pathologie brûlure (PABS).
Durant 72 heures, les agents de santé sénégalais, en consortium avec des partenaires internationaux, se sont partagés les connaissances approfondies sur l'épidémiologie, les caractéristiques, la physiopathologie et les traitements des brûlures et de leurs séquelles.
Pour éradiquer cette pathologie mortelle, «il faut qu’on travaille d’abord sur la prévention, en identifiant les risques et en les vulgarisant à travers les médias, afin que la population puisse également jouer son rôle contre les accidents domestiques qui sont la première cause de brûlures au Sénégal », préconise l’anesthésiste-réanimateur, Dr El Hadji Malick Niang.
En 2012, dans les pays africains exploitant le pétrole et le gaz, 5.000 morts dans 15 accidents dont 1500 sur site ont été enregistrés, ont rappelé les participants. Une situation catastrophique que ces professionnels de la santé comptent bien éradiquer. C’est pourquoi ils recommandent l’anticipation sur les risques pétroliers et gaziers. « Cette situation devrait nous pousser à réfléchir mais malheureusement cette réflexion ne nous est pas propre à nous seuls acteurs de la santé (…), les mesures idoines seront prises par l’ensemble des acteurs de l’environnement, de la sécurité en général et enfin de l’ensemble des acteurs des soins de santé », fait savoir le président du Comité d’organisation local du congrès, Dr Mouhamadou Mansour Fall.
Du point de vue de la morbidité, Dr Fall de saluer cette multidisciplinarité notamment l’implication des kinésithérapeutes, des chirurgiens, des psychiatres, des nutritionnistes, entre autres agents qui s’activent autour de la brûlure.
Ce congrès de 72 heures a démarré avec une formation des acteurs au Centre de simulation de la Faculté de Médecine de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Avec le dévouement du coordonnateur de la formation, Professeur Oumar Kane par ailleurs président du comité scientifique du Congrès.
« Cette journée a été fortement appréciée, et je pense que dans la perspective de la création imminente de la Société sénégalaise du traitement de la brûlure, d’autres ateliers sont envisagés aussi bien à Dakar que dans les autres capitales régionales », se réjouit le président du Comité d’organisation local, le médecin colonel Mouhamadou Mansour Fall.
Il tire ainsi un bilan positif de ces journées d’échanges et de renforcement de capacités qui a permis la formation de 68 infirmiers.
« Il faut qu’on se dote des moyens et centres dédiés pour une prise en charge optimale de la pathologie, a décliné Dr Niang, anesthésiste-réanimateur. Marie Khemesse Ngom, ministre de la Santé a présidé la cérémonie d’ouverture de ce congrès. Elle a porté le plaidoyer pour l’ouverture des centres de traitement dédiés.
Au terme de cette 10e édition du congrès de la PABS discutant de « la prise en charge des brûlés graves en Afrique », médecins, paramédicaux, chercheurs spécialistes d’ici et d’ailleurs espèrent que les fruits de ces efforts auront un impact positif durable.
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