C’est à l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) que le Président du groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) a clôturé sa visite officielle au Sénégal. Sur place, Dr Akinwumi Adesina, accompagné de sa délégation, ce samedi 29 janvier, a visité, tour à tour l’ensemble des laboratoires, sous l’éclairage du Dr Ousmane Faye, responsable du Pôle Viro et représentant de l’administrateur général de l’IPD.
« Seuls 8 à 10% de la population africaine ont eu le vaccin »
Cette visite, qui a eu lieu ce samedi 29 janvier, en présence du ministre en charge du Plan Sénégal Emergent (PSE), Abdou Karim Fofana, a permis au patron de la BAD d’avoir une vue holistique sur le travail de l’institut, notamment sur la gestion de la pandémie de Covid-19.
Ainsi, Dr Adesina, qui s’est dit impressionné de ce qu’il a vu, en termes de ressources humaines et de matériels, s’est engagé à accompagner l’institut dans la production de vaccins, à travers un partenariat axé sur les tests rapides, la production de produits pharmaceutiques et la production de vaccins. En effet, il a annoncé que la BAD a décidé de mettre 3 milliards de dollars américains (1 500 milliards de francs Cfa environ) pour financer et renforcer la capacité du secteur pharmaceutique en Afrique. Selon lui, la santé, c’est tout ; et la pandémie de Covid-19 a beaucoup impacté l’économie africaine, en baissant son PIB (Produit intérieur brut) de 2,1% à post-Covid. Le plus bat chiffre depuis 20 ans, selon lui. D’où la nécessité, pour lui, de réagir afin de gérer la maladie et surtout régler la question de l’accessibilité aux vaccins.
« Aujourd’hui, peut-être 8 à 10% de la population africaine ont eu le vaccin. Les gens parlent de 2ème : 3ème : 4ème dose, peut-être même qu’il y a la 5ème dose, dans les pays développés et en Afrique, on cherche la 1ème dose. Donc, il faut régler la situation d’inégalité dans l’accès aux vaccins. Et les Africains ne doivent pas être laissés en bas de chaîne globale ; et on ne peut pas aussi dépendre d’un système qui manufacture toutes les choses et qui est concentré hors de l’Afrique », fustige Dr Adesina. Avant d’ajouter qu’aujourd’hui, l’Afrique importe près de 95% de produits pharmaceutiques alors qu’il y a une concentration de maladies dans le continent noir.
De l’avis du Dr Adesina, pour contrôler le marché pharmaceutique, il faut avoir « la capacité technique, la matière première, les laboratoires », entre autres.
« Les maladies infectieuses constituent un problème en l’Afrique »
A noter que l’Institut Pasteur de Dakar s’active dans la recherche, la formation et la santé publique. Et aujourd’hui, elle tend vers la production de vaccins par rapport aux besoins sur les maladies infectieuses. Selon le responsable du Pôle Viro, Dr Ousmane Faye, les maladies infectieuses constituent « un problème » au niveau de l’Afrique et depuis longtemps, l’IPD y travaille.
Par rapport à la pandémie de Covid-19, Dr Faye renseigne que l’institut travaille avec des partenaires pour non seulement comprendre mais également pour travailler avec les tests de diagnostic rapide.
6 Commentaires
Vive La Françafrique !
En Janvier, 2022 (11:16 AM)Reply_author
En Janvier, 2022 (14:01 PM)Personne n'ignore que les sénégalais sont contre la vaccination, des milliers de vaccins périmés jetés, offerts pour la plupart par des pays étrangers et ce gus veut nous faire croire que nous sommes en mesure de produire des vaccins et vacciner des opposants à toute vaccination. Le monde à l'envers !
Je ne comprends pas les africains. Car les africains n'ont pas de dignité. Je commence à croire ce que dit les européens sur nous comme quoi nous sommes des sous hommes.
Dans tous les cas le vaccin qu'ils veulent nous faire prendre n'est pas un simple vaccin.
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