
Le Sénégal est dans ce sillage de structuration de ce secteur informel qui est dominant dans son économie. C'est dans cette optique qu'une rencontre a réuni, ce jeudi 27 mai, les différents acteurs pour lancer l’élaboration de la stratégie nationale de formalisation de l’économie informelle.
Une cérémonie présidée par le ministre de l’Artisanat et de la transformation du secteur informel, Dr Papa Amadou Ndiaye, en présence du Directeur de L’OIT /Pays pour le Sénégal. « La plupart des pays aujourd’hui à travers le monde y compris le Sénégal se sont investis dans les processus de formalisation de cette économie. Les défis à relever sont la formation, l’accès au marché, les conditions de travail. Si nous voulons promouvoir des emplois et singulièrement l’emploi jeunes dans les pays africains, il faut commencer par le secteur informel et assurer sa formalisation », a fait savoir Dramane Haïdara, Directeur Pays de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) au Sénégal.
La transition de l’informel vers le formel comme stipulée par la recommandation 204 de l’OIT adoptée par l’ensemble des États membres implique un processus progressif avec beaucoup d’étapes.
Au Sénégal, le secteur informel représente plus de90% du tissu économique avec des entreprises exposées à des conditions de production, de travail et d ‘accès au marché qui ne sont pas les meilleures. Leur accompagnement revêt un caractère important et est compris par ses acteurs.
« Nous, en tant qu’organisation, nous soutenons cette politique en formalisant nos activités, en formalisant nos entreprises; ça va pousser les gens même à investir dans l’industrie, à la création d’emplois au moment où certains jeunes risquent leurs vies dans les océans ou dans le désert. Si nous suivons l’Etat dans cette politique, je peux vous assurer que l’économie informelle peut absorber une majeure partie des chômeurs, des jeunes mais surtout des femmes », a déclaré M. Alla Dieng, secrétaire général de l’organisation commerçante UNACOIS «Yessal », présent à cet atelier de lancement.
Il rappelle que les femmes dans tous les départements du Sénégal s’investissent dans les produits locaux, dans le mareyage, la pêche. Cette couche très productive mérite d’être encadrée selon lui.
« L’État a une volonté politique et il doit y avoir des partenaires qui l'accompagnent dans le financement, de l’encadrement, de la formation et de l’orientation et nous, en tant qu’organisation, tout le monde sait que ça fait partie de notre politique puisque notre premier partenaire c’est l’État du Sénégal », ajoute M. Dieng.
Pour sa part, le ministre de L’artisanat et de la transformation du secteur informel a informé que le Bureau international du Travail (BIT) mettra à disposition, des experts pour accompagner le Sénégal dans ce processus, afin que le passage de l’informel au formel puisse s’opérer rapidement et dans les règles de l’art.
1 Commentaires
Fatou Ndiaye
En Juin, 2021 (11:57 AM)Participer à la Discussion