Les employés de l’Usine de transformation de plomb implantée à Ndiakhate, un village de la commune de Pout, et les populations riveraines, à travers un point de presse, ont tenu à éclairer l’opinion publique sur « les agissements sans fondement d’une partie de la population, notamment les quelques personnes réunies autour du cadre de concertation de la zone des Niayes ». Ils ont présenté « les résultats des études environnementales et de l’impact que cette nouvelle usine aura sur l’offre d’emplois dans une zone rurale telle que les Niayes ».
L’entreprise, créée depuis trois ans par des ressortissants indiens, sous le nom de Société Ganesha Sénégal, avait dû suspendre ses activités suite à une mesure administrative, avant d’être autorisée à redémarrer, sous la nouvelle dénomination d’EMP/GSS, du nom de son repreneur sénégalais El Hadji Modou Pène. Et selon Sohon Lal, superviseur de la production, de nationalité indienne, « depuis les huit mois qu’elle a repris du service, l’unité qui tourne 24 heures sur 24, recycle huit tonnes de plomb par jour à partir de la refonte de batteries de voiture, entre autres articles usités, grâce à ses 15 travailleurs permanents et à une soixantaine de journaliers. Les blocs de plomb ainsi obtenus sont exportés vers la Chine, Dubaï ou l’Inde ». Un habitant de Touba Pout, Serigne Mbacké Sylla, lui, insiste sur « l’importance de cette usine relativement à la réduction du chômage des jeunes dans la localité ». Il remarque que « partout ailleurs dans la région, des entreprises, dont la supposée dangerosité a été décriée à leurs débuts, continuent d’opérer sans conséquences ».
D’après Serigne Abdou Lahad Yade, consultant, « les particules de plomb prélevées dans l’air ambiant et sur le sol, à l’extérieur de l’usine, sont très largement en deçà de la limite admise. Les prélèvements effectués dans l’environnement immédiat des installations, dans le village de Ndiakhate et dans les champs, ont été soumis au laboratoire de l’institut de technologie nucléaire appliquée (ITNA) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
Ces prélèvements ont porté sur des points géolocalisés, avec possibilité de réaliser une contre-expertise par un autre cabinet, comme gage de transparence ». Le responsable du personnel, Djibril Ciss, fait état de « influences venues d’ailleurs et sans fondement, qui jettent le discrédit sur ce type d’usines qui sont des remparts contre l’émigration irrégulière ».
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