
À Thiès, une bonne partie des responsables de la majorité présidentielle invite, humblement, le Président Idrissa Seck à «faire bonne lecture de la situation politique nationale» et éviter de «mettre le feu aux poudres». Édouard Latouffe, responsable de l'Apr à Thiès-ouest, pense que «l'homme politique expérimenté, qu'il est, sait mieux que quiconque que toute déclaration de candidature est une contestation du candidat sortant. L'homme d'état, qu'il est, sait parfaitement l'importance et l'immensité des défis auxquels notre pays fait actuellement face».
Ses retrouvailles avec le Président Macky Sall ont été considérées telle une «excellente chose» par nombre de militants de la coalition BBY, qui les avaient saluées, invitant, par la même occasion, les uns et les autres à «comprendre les enjeux stratégiques de ce choix qui était de loin de faire l'unanimité au sein de la classe politique»., «Les Présidents Macky Sall et Idrissa Seck, après de fructueux échanges confidentiels qui ont duré treize mois, ont finalement décidé de fumer le calumet de la paix, au nom des intérêts supérieurs du pays», souligne Édouard Latouffe, selon qui, «les locales à Thiès ont été le premier test d'adhésion ou de rejet de ces retrouvailles. L'absence de consensus et de concertation entre les acteurs du "Mburu ak Sow" a provoqué un séisme électoral inédit»
. Ayant, à l'époque, dit-il, alerté et invité les Présidents Sall et Seck à «disposer suffisamment de grilles de lecture, d'analyses et de renseignements avant de procéder à un quelconque arbitrage», le responsable apériste s'offusque du fait que son avis n'ait pas finalement été pris en compte ,et de regretter : «Nous avons assisté, impuissants, à un carnage électoral».
Aujourd'hui en conclave, probablement pour évaluer leur présence dans l'espace d'exercice du pouvoir, beaucoup de Thiessois se demandent si le Rewmi va exprimer son point de vue sur le deuxième quinquennat du Président Macky Sall ? Son leader, après trois participations infructueuses, va-t-il se représenter pour une quatrième fois ? L'opinion sera-t-elle édifiée dans les prochains jours ? En tout état de cause, «le Président Idrissa Seck doit impérativement clarifier sa position», remarque M. Latouffe, qui pense que «l'opinion publique nationale et internationale a manqué de visibilité et de lisibilité dans la déclaration faite à Thiès par le Président de Rewmi, son fief politique, dans le cadre du récent Conseil interministériel». Et de souligner : «Si le Rewmi prend l'initiative d'un divorce brutal, il s'éloigne de l'espace d'exercice du pouvoir, et reprendre son hypothétique place dans l'opposition».
9 Commentaires
Amadou Kl
En Février, 2023 (18:55 PM)