D’après un sondage Ifop, les hommes seraient plus volages et les femmes moins extravagantes au lit. Preuve que les stéréotypes de la femme amoureuse et de l’homme conquérant dictent encore les comportements sexuels des uns et des autres.
Le sondage Ifop pour Marianne a fouillé dans chaque recoin de la vie sexuelle des Français en classant leurs pratiques par âge, profession, et même par opinions politiques. S’arrêter simplement au critère du genre suffit à obtenir des résultats éloquents. Car les sexualités des hommes et des femmes suivent des chemins bien distincts : celui du plaisir et de la découverte pour l’un, des galipettes plus classiques et une activité plus rangée pour l’autre. La révolution sexuelle aurait-elle vraiment eu lieu ?
Le constat est morose : les femmes sont plus souvent célibataires (27%) que les hommes (23%), plus nombreuses à n’avoir aucun rapport dans la semaine (28% contre 20% des hommes). En moyenne, elles couchent avec sept personnes différentes au cours de leur vie alors que les hommes totalisent 13 partenaires sexuels. Scoop : les hommes se déclarent 48% à « lécher » souvent leur partenaire contre 34% des femmes à le « sucer » régulièrement. Près de 41% des femmes auraient eu une aventure d’une nuit contre 58% des hommes. Les plans à trois ? Moins d’un dixième des femmes l’auraient testé contre un quart des hommes ! Quant à l’adultère, 29% des femmes s’y seraient risquées alors qu’un peu de moins de la moitié des hommes y ont cédé.
Un quart des hommes ont testé un plan à trois
Les femmes sont-elles « naturellement » moins aventureuses au lit que les hommes ? Les résultats du sondage Ifop semblent confirmer les clichés du genre : l’homme conquérant recherche le plaisir sous les jupons et la femme, des sentiments. Preuve que les normes sociales stéréotypées dictent encore la sexualité de l’un et de l’autre selon des modèles bien différents. « La sexualité est une activité sociale qui nous apprend ce qu’on a le droit de faire et de ne pas faire. Les normes sociales valorisent une sexualité féminine qui s’inscrit dans le registre de la conjugalité et de l’affectivité », nous explique Nathalie Bajos qui avait mené la très sérieuse étude « Contexte de la sexualité en France » de l’Inserm, l’Ined et l’Anrs en 2007.
Difficile donc pour une jeune fille élevée à rêver du prince charmant d’être tentée par une soirée bunga-bunga. Quand un homme sera félicité pour ses nombreuses conquêtes, la femme, elle, devra les « assumer », au risque d’être jugée comme une âme perdue, qui cache un mal plus profond. L’homme, lui, a été éduqué dans un modèle plus individualiste, régi par le plaisir et l’esprit de conquête. La fameuse mythologie du tableau de chasse. Pour preuve : les jeunes hommes sont deux fois plus nombreux que les filles à penser qu’on peut coucher avec quelqu’un sans avoir de sentiment, selon l’étude « Contexte de la sexualité en France ». Au final, ces stéréotypes s’incrustent dans le cerveau, sous la ceinture et s’entretiennent tous seuls.
Les femmes minimisent le nombre de leurs partenaires
Les dictats musellent leur liberté sexuelle… et aussi leur liberté de parole. Pour les deux sexes, même combat : toutes expériences qui ne feraient pas entrer la femme dans la catégorie de créature romantique et l’homme de champion olympique du sexe sont bonnes à taire. Du coup, lors des sondages organisés, hommes et femmes bidouillent leurs réponses pour mieux correspondre à ce que la société attend d’eux. Inconsciemment. « Quand vous avez eu beaucoup de partenaires, vous ne vous souvenez pas du chiffre précis. Par exemple, une femme qui a eu 47 partenaires arrondira ce chiffre à 40 tandis qu’un homme arrondira plus volontiers à 50, explique Nathalie Bajos de l'Inserm. Dès qu’on pose des questions qui font appel à la mémoire, on peut avoir des différences qui renvoient avant tout au fait que les normes sociales en matière de sexualité sont différentes pour les hommes et pour les femmes. »
Un partenaire d’un soir sera moins souvent compté par une femme
Ces clichés sont tellement puissants qu’homme et femme n’interprètent même pas les questions de la même façon. Par exemple, chacun a sa propre définition du « partenaire » selon ce qui est acceptable pour l’un et l’autre d’après les normes sociales . En 2007, l’Inserm expliquait déjà que l’écart de nombres de partenaires s’expliquait par le fait que les femmes, davantage que les hommes, déclaraient uniquement les relations sérieuses. « Un partenaire d’un soir sera moins souvent compté par une femme tandis qu’un homme aura plus tendance à compter tous les contacts physiques intimes qu’il aura pu avoir, décrypte Nathalie Bajos. Or il est statistiquement impossible qu’il y ait un tel écart entre le nombre total de partenaires déclarés par les hommes et femmes. »
Peu à peu, le carcan se brise. En 2007, les femmes déclaraient avoir eu 4,4 partenaires sexuels contre 7 aujourd’hui. En sept ans, auraient-elles soudain gagné deux partenaires en moyenne ? Non. Elles assument juste mieux leur vie sexuelle. La (r)évolution peut enfin avoir lieu.
9 Commentaires
Montréalais
En Juin, 2014 (01:27 AM)Prof Sangaré
En Juin, 2014 (01:34 AM)Lems01
En Juin, 2014 (02:23 AM)Ahan
En Juin, 2014 (05:54 AM)Pdg
En Juin, 2014 (08:35 AM)LAAL BAY rek sama gayi pas d'engagement les gars,j'en ai trois qui me lachent pas et je jongle en attendant les dieg senegalaises dialdiali ,bedio,thiouray
Porte
En Juin, 2014 (09:05 AM)Cest pire que n'emporte dans le monde
Nspp
En Juin, 2014 (10:06 AM)Beurre
En Juin, 2014 (18:28 PM)Loftie
En Juin, 2014 (05:17 AM)j'ai failli devenir folle car moi c'est lui en pas kelk1 d'autre, en ce moment je vis des moments difficiles car je ne lui fais plus confiance et monsieur continu à me mentir au secours
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