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CRISE ECONOMIQUE, ESSOUFFLEMENT DU SECTEUR, ABSENCE DE PROMOTION : Le tourisme balnéaire au creux de la vague

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CRISE ECONOMIQUE, ESSOUFFLEMENT DU SECTEUR, ABSENCE DE PROMOTION : Le tourisme balnéaire au creux de la vague

Deuxième secteur gros pourvoyeur de devises après la pêche, contribuant à hauteur de 4,8% à la formation du PIB, le tourisme bat pourtant de l’aile. Baisse drastique des entrées, cherté de la Tva, concurrence déloyale, insuffisance de l’investissement, bref, les doléances ne manquent pas chez les professionnels. Une situation dont le département du Tourisme et de l’Artisanat est tout aussi conscient et cherche à trouver des solutions.

Près de 815 réceptifs (toutes structures confondues), 241 agences de voyages, 481 restaurants recensés dans le répertoire national des établissements d’hébergement touristique. A ce décompte, il faut aussi ajouter les structures parallèles, des résidences privées, qui ne remplissent pas souvent les conditions requises et ne respectent pas la réglementation en vigueur. On les retrouve aujourd’hui en grand nombre dans les différents sites touristiques de la Petite côte jusqu’au Cap Skirring. Cette concurrence déloyale est décriée par les professionnels, conscients des conséquences fâcheuses que cela peut bien avoir sur l’image du tourisme. Du côté des responsables du département, on est conscient de la gravité de la situation. Un diagnostic du secteur a été fait et l’état des lieux dressé. Les difficultés ont été recensées et trois axes prioritaires dégagés, à savoir l’assainissement du secteur, la mise à disponibilité des ressources, la promotion et la diversification des produits. « Nous avons aussi ciblé comme palliatif, le développement d’un partenariat fort public-privé, parce que l’industrie du tourisme par essence est le domaine des privés », indique Cheikh Sadibou Dia, directeur de cabinet du ministre du tourisme et de l’artisanat. Sur la question de la Tva, conformément à la requête récurrente du secteur privé, la voie est balisée. L’installation d’une commission nationale est aussi annoncée, qui va sillonner toutes les régions et procéder à l’assainissement, notamment à la régularisation des établissements. Parce qu’on est aussi conscient que si certains pays comme le Maroc ont réussi à mettre sur orbite leur tourisme, c’est que la règlementation est strictement respectée.

L’absence de desserte aérienne plombe la destination Sud

Le directeur de la réglementation et de l’encadrement, Amdy Sène, annonce dans le volet promotion, le renouvellement des supports déjà disponibles, notamment en termes d’images, d’attractivité, bref, tout ce qui permet aux Sénégalais d’avoir une nouvelle approche. Des plans d’aménagement touristique en réalisation vont, selon lui, offrir la possibilité aux investisseurs de venir dans des zones aménagées pour booster le secteur en termes de réalisations de nouveaux réceptifs haut de gamme. « La volonté du ministère c’est d’aller vers la mise en place d’une banque d’investissement et on est en train de réaliser le fonds de soutien à l’investissement touristique qui devrait permettre au secteur d’avoir les moyens d’accompagner la politique d’investissement pour les rénovations d’hôtels, le renouvellement des établissements et la réalisation de nouveaux réceptifs », révèle Amdy Sène qui pense que : « toute contrainte identifiée est déjà une solution ». Le principal défi est d’assurer une bonne promotion et une diversification des marchés. L’autre goulot d’étranglement, particulièrement pour la destination Casamance, c’est l’absence momentanée de trafic aérien. La disparition de la compagnie aérienne Air Sénégal international (ASI) a davantage handicapé le secteur. Mais, selon le directeur de cabinet du ministre du Tourisme et de l’Artisanat, le problème ne doit pas être posé en termes de revendication. Mieux, une solution est en train d’être recherchée dans le cadre de la « solidarité gouvernementale ». En somme, à en croire le responsable de la réglementation et de l’encadrement, toutes les initiatives à prendre pour régler le secteur ont déjà fait l’objet d’une réflexion, et le document devant permettre d’avoir une bonne visibilité du secteur existe, les propositions et les stratégies de même. Le reste n’est plus qu’une question de temps.


Une enquête de Mamadou Lamine DIATTA et Adama MBODJ



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