Christian Sina Diatta s’est rendu à la Société africaine de raffinage (Sar). L'ancien ministre de la recherche scientifique et ancien directeur du centre de recherche nucléaire de l'université de Dakar a jeté un oeil sur les installations de l'établissement, le laboratoire, le système de sécurité, le centre de contrôle général, mais aussi les unités de production. Seulement, le ministre conseiller du président de la République s’est surtout appesanti sur la question du biocarburant…
D’abord, Jean Michel Seck, le directeur général de la Sar et ses collègues ont échangé avec leur hôte, Christian Sina Diatta, sur des questions ayant trait à l'énergie fossile, la Société et l'énergie renouvelable ou alternative. Le constat qui a été fait est que les orateurs maîtrisent parfaitement le sujet. Ensuite, la visite démarre par le laboratoire, puis le pôle de contrôle général, le centre de sécurité et les unités de production...
L'objet d'une visite
La visite de M. Diatta s’inscrit, nous dit-il, dans un contexte marqué par des mutations dans le domaine des énergies. Partant de cela, l'ancien ministre de la recherche scientifique estime être venu pour s’enquérir de la situation à la Sar. Il a rappelé que le Sénégal s'est résolument inscrit dans la tendance mondiale d'exploitation des énergies renouvelables ou alternatives au pétrole, au gaz et au charbon. Pour ce faire, l'État veut s'engager dans le traitement du biocarburant, et «pourquoi pas du nucléaire!», s'est interrogé et exclamé, dans la foulée, le professeur. Il ajoutera d’ailleurs que «puisque gouverner, c'est prévoir, nous le faisons pour assurer aux générations futures un avenir prospère».
Le bilan d'une visite
A la fin de la visite, Christian Diatta s’est dit plutôt satisfait. De l’avis de ce dernier, "un outillage au top et une équipe appropriée" a été trouvé sur place. Il a fait observer que «la Sar a des possibilités d'expansion des activités et de renforcement de ses capacités». A partir de ce constat qui l'a rassuré, le ministre a tiré la conclusion que «dans l'exploitation éventuelle des biocarburants, le Sénégal ne partira pas à zéro, vu le potentiel en équipement et équipe dont dispose la Sar». L'optimiste de M. Diatta a été conforté par l'avis de Saer Séne, le responsable du laboratoire de la Sar.
«Notre laboratoire est bel et bien apte à aborder la question des biocarburants», rassure M. Sène avant d’ajouter que «les biocarburants sont des produits connus avec des propretés connues. Il n'y a qu'à les soumettre à des mélanges et à des analyses pour dégager leurs spécificités. Ensuite, ils sauront être utilisés». Dès lors, pour M. Diatta, la cause est entendue, «la Sar pourra être un des noeuds, dans la mutation du pays concernant les énergies nouvelles».
Partenariat avec le Brésil
Selon Christian Sina Diatta, notre pays n'est pas seul dans la révolution énergétique qu'il a entreprise. Le président Abdoulaye Wade a pris une sorte de pacte avec Loula Dacosta du Brésil, pour faire du Sénégal, dans le domaine de la production de ces énergies, "une vitrine et un tremplin au niveau de l'Afrique". Sans vouloir aller loin dans les révélations, le ministre conseiller a seulement laissé supposer que des contacts avancés ont été engagés avec ce pays. Aussi reste-t-il convaincu que, «sous peu et si tout se passe bien, nous verrons ouvrir des lignes de transports avec des véhicules roulant au bio et l'implantation de premières stations commercialisant ce produit, au même moment fait au Sénégal».
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