C’est à un véritable détournement d’objectif et de destination que l’on assiste en ce qui concerne les «Navétanes» dans le pays. Conçu au départ pour servir de cadre de conception et d’organisation d’activités de vacances saines et citoyennes pour la jeunesse et axé principalement sur le sport, discipline irremplaçable par sa capacité inégalable de mobilisation, le mouvement associatif des navétanes incline de plus en plus à présenter un tout autre visage. La démarche semble avoir accouché d’une situation qui offre à nos jeunes «hooliganisés» les opportunités de trouver dans ces regroupements, les moyens d’expérimenter le slogan le plus distinctif de cette tendance : la violence à l’état pur.
«J’étais saoul», a déclaré Robert Gomis. C’est plutôt d’une ivresse démente qu’il faut parler. Sinon, comment expliquer les terribles séquelles que Moussa Konté continuait toujours de présenter à la barre du tribunal. En plus d’avoir le crâne littéralement fracassé avec une bouteille d’alcool, il avait le cou «pansé» en différents endroits : l’agresseur avait poussé la furie jusqu’à lui planter des tessons dans le cou ; «C’est un miracle que la carotide n’ait pas été touchée.
«Mon client a passé 7 heures sur la table d’opération» soulignera la défense. Cette surdose de violence est d’autant plus absurde que la cause serait liée à un simple échange d’«effronteries» comme on le voit toujours dans les occasions de liesse et de juvéniles euphories. Robert, qui n’avait pas de conseil au procès, comme surpris par sa propre «monstruosité», se perdait en conjectures balbutiantes pour regretter son geste et demander la clémence du tribunal.
Finalement, comme pour sévir d’une manière exemplaire et rappeler aux Associations Sportives et Culturelles du pays leur véritable raison sociale, le tribunal a condamné Robert Gomis à une peine ferme de 6 mois assortie d’une amende de 1.000.000fcfa.
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