Modou Kébé, un maître coranique, était attrait mercredi dernier devant la barre du tribunal correctionnel de Kaolack. Accusé d’avoir sauvagement abusé de son élève, âgée seulement de 10 ans, Modou Kébé est condamné à une peine d’emprisonnement ferme de 10 ans, comme l’a requis le procureur dans sa plaidoirie. Les faits s’étaient produits le mois dernier au village de Mbapp Loyénne, dans le département de Nioro.
Encore une histoire de viol qui défraie la chronique à Kaolack. Cette fois-ci, le mis en cause est un maître coranique du nom de Modou kébé. Recruté pour assurer l’éducation coranique des enfants, Modou Kébé avait fini de gagner la confiance des populations du village de Mbapp Loyénne, dans la communauté rurale de NGayéne Sabakh (département de Nioro). Mais c’était sans compter avec la libido débordante de l’homme et ses penchants sataniques. Au courant du mois de ramadan, le dimanche 7 octobre dernier, Modou Kébé a invité la fillette A. T. à aller lui chercher de l’eau dans sa chambre, distante de quelques mètres de son «dahra» (école coranique). Au moment où A. T. exécutait l’ordre de son maître, elle sera suivie à l’intérieur de la pièce par ce dernier. Subitement jetée sur le lit par Modou Kébé, A. T.aura la surprise de sa vie. Son bourreau abusera d’elle sauvagement avant de la libérer. Arrivée chez elle avec les habits maculés de sang, la victime raconte à sa mère sa mésaventure. Informé à son tour, son père saisit le sous-préfet de la localité puis la brigade de gendarmerie de Nioro. Grièvement blessée, A. T. sera ainsi évacuée d’urgence au poste de santé de NGayéne Sabakh puis à l’hôpital régional de Kaolack où un certificat médical lui sera délivré. Arrêté puis placé sous mandat de dépôt, le maître coranique était attrait mercredi dernier à la barre du tribunal correctionnel de Kaolack. Interrogé, il nie catégoriquement son acte odieux contrairement aux déclarations qu’il avait faites lors de l’enquête préliminaire. Pour l’avocat de la partie civile, commis par l’ONG Radi, les faits devenus récurrents dans la société sont très graves. Pour cela, maître Ousseynou Faye réclame le versement de deux millions de francs à sa cliente pour la réparation et le maintien du délinquant dans les liens de la détention. Dans son réquisitoire, le procureur a soutenu que les faits reprochés au prévenu sont constants. Convaincu de la culpabilité du mis en cause, il a requis le maximum de la peine prévue par le code pénal puisque la victime est une mineure de moins de 13 ans. En appliquant des dispositions du code pénal, le juge a condamné le maître coranique à 10 ans de prison ferme après l’avoir déclaré coupable de viol sur une mineure de moins de 13 ans. Il devra payer à la victime la somme de deux millions de francs à titre de dommages et intérêts.
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