[ A U D I O ] : « 100 ANS après la célébration de la journée de la Femme, on est pas plus avancé qu’au départ », selon Me Aissata Tall Sall.

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La porte – parole du parti socialiste (PS) Me Aissata Tall Sall a une fois de plus arboré sa robe d’avocate pour plaider la cause des femmes. C’était ce dimanche 21 mars dans l’émission « Tribune », co-produite la télévision Canal Infos, la radio Océan FM et le journal La Sentinelle.

Celle qui porte la parole des socialistes ne fait pas dans la langue de bois quand il s’agit de parler de la situation de ses concitoyennes. « Tribune » lui a servi de cadre pour apprécier la situation des femmes 100 ans après la célébration de la première journée de la Femme. « Nous sommes en 2010 et les femmes fêtent le centième anniversaire de la journée de la femme. Les gens l’oublient souvent, la journée de la femme est née le 8 mars 1910 », a déclaré Me Sall. Selon la socialiste, la situation des femmes n’est guère reluisante. « Aujourd’hui 100 après, on n’est pas plus avancé qu’au départ, c’est en tout cas mon avis. Quand on voit effectivement ce que les femmes apportent sur le champ politique et quand on voit les postes qu’elles occupent qui ne sont pas des postes de décision qui influent sur le cours des choses, on peut se dire que pas grand-chose a été fait pour les femmes », a laissé entendre l’ex – ministre de la communication. «Je crois fondamentalement que la femme en tant acteur politique prenant une décision politique peut changer pas seulement le cours politique mais également le cours du pays parce que les femmes ne font pas de la politique comme les hommes », martèle Me Sall. En effet, pour Me Aissata Tall Sall les hommes sont plus obnubilés par leur carrière, tandis que les femmes dans leur démarche « mettent en avant les résultats lorsqu’elles occupent des postes de responsabilité ». Selon la porte – parole du PS, cela est dû, « aux suspicions naturelles qui pèsent sur les femmes arguant qu’elles ne sont pas aptes à assumer certaines responsabilités. Et qui les obligent à déployer plus d’efforts que les hommes pour lever ces suspicions. C’est ce culte du résultat qui distingue fondamentalement la démarche politique d’une femme de celle d’un homme ».