Porté sur les fonts baptismaux le 31 octobre 1948, le parti socialiste, fort de l’héritage de Léopold Sédar Senghor, son fondateur, célèbre cette année son soixantenaire. Selon Aissata Tall Sall, cette commémoration est « conçu, non pas comme une période de festivités anachroniques au regard de la morosité ambiante et des difficultés conjoncturelles que vivent nos compatriotes, mais bien comme le temps d’une rétrospection salutaire, destinée à davantage lustrer les instruments utiles à notre combat présent. » Le porte-parole du PS est d’avis que le message que portaient Senghor et ses compagnons n’a rien perdu de sa pertinence et de sa justesse surtout, au regard de la situation calamiteuse que vit notre pays à tous les niveaux.
Sur la question du leadership politique, Mme Sall estime que « le parti socialiste reste la principale formation politique de notre Pays. » avant d’ajouter « Si le parti socialiste a maintenu cette position enviable, c’est parce que tout d’abord, il n’est pas le Parti d’un homme mais bien celui de plusieurs générations d’hommes et de femmes. Il n’est pas le Parti d’une idée portée par un messie mais bien un cadre d’expression d’idées librement pensées et généreusement portées par des hommes et des femmes qui croient en la politique comme moyen de transformation sociale. »
La crise financière actuelle est, à en croire Aïssata Tall Sall, une des plus grandes faillites de notre siècle dont le libéralisme est le seul et unique responsable. En effet, devant l’incapacité des libéraux à trouver les remèdes aux maux de nos concitoyens (délestages, hausse vertigineuse des prix, faillite des hôpitaux, chômage dérèglement du système scolaire et abandon de l’agriculture), il est légitime de penser que les souffrances sociales et économiques que vit notre peuple sont avant tout d’ordre politique. Pour cela et surtout à cause de cela, le message de Senghor est un message des temps présents."
Cette conférence a enregistré la présence de plusieurs responsables du parti socialiste notamment Mar Diouf, Abdoulaye Elimane Kane, Sambou Touré, Aminata Mbengue Ndiaye et Abdoulaye Wilane. Ce dernier estime "qu’entre le contexte et les circonstances dans lesquels Senghor et ses compagnons ont créé l’ancêtre de notre parti et la situation actuelle il y a beaucoup de similitudes. Sur le plan des défis à relever et sur le plan du projet de société il y a une continuité, une permanence même si avec le temps et ce qui distingue les différentes générations l’éducation et la formation, sorte d’ajustement au changement, nous font correspondre le projet par la réforme, la stratégie et les tactiques aux attentes du peuple. Nous devons sauvegarder la nation, sauver le Sénégal et préserver la république laïque pour mériter de nos ancêtres."
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