Les agents de la défunte compagnie aérienne Air Sénégal international (Asi) ont crié leur ras-le-bol après un an d’attente du paiement de leurs arriérés de salaires. Ils promettent de corser leur lutte pour obliger leur ministre de tutelle, Karim Wade, à respecter ses engagements.
Les ex-agents d’Air Sénégal international (Asi) étaient nombreux à assister à la conférence organisée par les syndicats du secteur des transports aériens samedi à Dakar. Tous sont venus témoigner de leur désespoir suite aux promesses non tenues par leur ministre de tutelle, Karim Wade, après la cessation des activités d’Asi. «Je suis le partenaire qui veut travailler avec l’ensemble des agents d’Air Sénégal international que vous êtes pour mettre très rapidement en place une nouvelle compagnie nationale digne de ce nom», avait promis Karim Wade, d’après le secrétaire général du Suttas, Bayla Sow. Or, depuis un an, les agents attendent le paiement des arriérés de leurs salaires.
Selon M. Sow, lors d’une première réunion en juillet 2009, plusieurs points énumérés, à savoir l’inventaire du personnel, un plan social, ne sont pas encore résolus. Une situation que le responsable syndical Eli Joseph Badji dénonce, estimant que cela a entraîné «le découragement du personnel, la perte de confiance en l’Etat, l’exode massif des compétences nationales (fuite de cerveaux), surtout chez le personnel navigant. La liste est longue, car cette situation les a conduits dans des difficultés insoutenables». À en croire M. Badji, «cette situation a disloqué des familles, poussant des jeunes couples à se séparer, générant des enfants déséquilibrés par la baisse de leur standing de vie, des banques qui nous harcèlent jusqu’à des saisies de biens mobiliers et immobiliers, une absence de couverture médicale, entraînant des décès». Ces ex-travailleurs demandent au ministre d’Etat Karim Wade de prendre ses responsabilités pour régler le problème des 546 familles «asiennes».
«Manque de sérieux»
Pour mettre fin à cette «situation d’injustice et de mépris insoutenables», les ex-agents d’Asi se disent prêts à monter les gaz. «Cette conférence est un élément de notre plan d’action, on ne peut pas dialoguer avec un ministre de tutelle fantôme qui refuse de nous accorder une audience. En 11 mois, nous ne l’avons vu qu’une seule fois, c’est du manque de sérieux de sa part. Il aurait dû appeler le syndic à respecter ses engagements», a tempêté le secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs des transports aériens et des activités annexes du Sénégal (Suttas).
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