(Correspondance) - Les responsables de l’Association nationale des maisons familiales rurales de Thiès n’ont pas dit leur dernier mot quant au bras de fer les opposant à l’autorité administrative de la région de Thiès. Laquelle autorité avait, le 13 mai dernier, mis à exécution sa décision de les déloger de leurs locaux sis au quartier 10e Riaom au profit de l’université de Thiès. Aussi, même s’ils se sont exécutés, ils ne s’avouent pas vaincus et sont déterminés à récupérer ce qu’ils estiment leur revenir de droit. C’est ainsi qu’ils seraient en train de travailler à la constitution d’un pool d’avocats pour la défense de leurs intérêts. Et, de l’avis du président Thierno Guèye, des accords sont déjà trouvés avec Mes Aïssata Tall Sall et Macodou Ndiaye. De même, les dossiers ont été remis à Me El Hadji Diouf qui devrait, en cas d’accord de sa part, compléter le trio de la partie civile.
Cette détermination à engager la lutte, les responsables des maisons familiales rurales la fondent non seulement sur la certitude qu’ils ont que l’autorité a fait fausse route en parlant de patrimoine bâti de l’Etat, mais aussi et surtout sur le fait qu’ils n’entendent se laisser spolier arbitrairement de leurs biens. Surtout, font-ils savoir, quand on sait que les plus récents bâtiments ont été construits par leurs soins sur une parcelle qui leur a été légalement attribuée.
Mais, pour parer à toutes éventualités, l’Association nationale des maisons familiales rurales a introduit une demande d’audience auprès du maire de la ville de Thiès. L’objectif est, rapporte Mao Diouf, secrétaire exécutif de la structure, d’informer le maire de la situation et de solliciter auprès de lui l’affectation d’une parcelle pour la construction d’un nouveau siège. Car, dit-il, une structure d’encadrement du monde rural aussi importante que les maisons familiales rurales ne peut pas continuer de vivre sous location, comme c’est le cas aujourd’hui.
Le président de l’Association nationale des maisons familiales rurales s’est, en outre, réjoui du réconfort qu’ils ont eu de sentir, dans l’épreuve, le soutien de leurs partenaires étrangers comme l’Union nationale des maisons familiales de France (Unfrao) et l’association des ‘amis danois’ basée au Danemark. Cette dernière vient de dépêcher sur place sa vice-présidente, Cigne Bennebojinsen, et sa coordonnatrice, Brigitte Lange, pour non seulement se rendre compte de la situation, mais aussi se faire une idée de l’état d’avancement du projet d’alphabétisation que les maisons familiales sont en train de dérouler avec leur financement. En effet, les maisons familiales ont commencé, il y a une semaine, à exécuter un programme de formation en alphabétisation pour mille huit cent dix auditeurs avec cinquante classes dans les régions de Fatick, de Kaolack et de Diourbel. Un programme qui s’étale sur dix-huit mois avec un coût global de 121 millions de francs Cfa.
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