La traversée du désert contenue pour les travailleurs de la défunte Sotrac. Outre les 24 milliards que leur doit encore l’Etat du Sénégal, la société de transport Dakar Dem Dikk (3D) qui a pris le relais de l’ancienne société dissoute le 30 novembre 98 n’a pas respecté ses engagements pris vis-à-vis des ex-agents de la Sotrac. En effet, l’Etat du Sénégal, créant (3D) avait pris des engagements fermes allant dans le sens de l’ouverture du capital de (3D). C’était à travers un projet de loi autorisant l’Etat du Sénégal à la prise de participation majoritaire au capital de la société anonyme Dakar Dem Dikk. C’est à la suite de cela d’ailleurs que l’Etat du Sénégal a créé le 30 octobre 2000 en lieu et place de l’ex-Sotrac la société (3D) au capital d’un milliard cinq cent millions (1. 500 000 000) divisé en 15 000 actions. C’est ainsi que les ex-agents à travers leur GIE «And Liguey Diarignou», ont souscrit 2000 actions pour une valeur nominale de 200 000 000 de Fcfa représentant 13, 33% du capital social. Mais depuis octobre 2007 date à la quelle la loi a été votée par les parlementaires, le GIE n’a rien reçu des responsables de Dakar Dem Dikk (3D), selon les ex-agents qui seront en Assemblée générale ce matin. Cette situation vient s’ajouter à une autre encore dramatique. 81 mois de différentiels de salaires, 19 mois de service minimum, c’est un total de 24 milliards de F Cfa que l’Etat doit encore à ces ex-travailleurs de la Sotrac sur une enveloppe qui était de 29 milliards.
Un avocat fantôme s’empare des 300 millions des ex-agents
Le gouvernement avait librement décidé de saisir le Médiateur pour contribuer à trouver une solution définitive à la question. Le Premier ministre d’alors, Haguibou Soumaré s’était engagé par la même occasion à accepter les recommandations du Médiateur de la République. Il était, cependant convenu qu’au cas où les conclusions et recommandations du médiateur iraient dans le sens d’une satisfaction des revendications des ex-travailleurs, le ministre de l’Economie et des Finances serait chargé de négocier les modalités de leur exécution. Curieusement, tel n’a pas été le cas, plusieurs recommandations du médiateur de la République n’ont pas été respectées par l’Etat du Sénégal à travers l’agent judiciaire de l’Etat. Parmi ces décisions, il y avait le payement des cinq milliards aux ex-travailleurs. Ceci a été fait, mais un avocat fantôme s’était emparé des 300 millions soit 10% représentant sa commission. Ce qui étonne les travailleurs qui y voient la main de l’Etat, car la somme a été directement ponctionnée au moment du décaissement de l’argent qui a été payé en deux tranches. Le Rassemblement des travailleurs africains/Sénégal avait qualifié cela de racket car, en réalité, cet avocat n’a jamais été à la barre pour ce dossier qui est loin de connaître son épilogue. Pour rappel, pendant 10 ans, ces travailleurs n’ont cessé de se révolter en organisant des grèves de la faim, marches, sit-in et autres. Avant le dénouement de ce dossier, les ex-agents ont enregistré plusieurs morts et beaucoup de cas de dislocation de famille dans leurs rangs
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