Ça chauffe toujours du côté de Dakar dem dikk. Les travailleurs qui ont opté pour la poursuite de la grève illimitée exigent le départ de Chritian Salvy de la tête de cette société de transport public, non sans s’attaquer à Karim et Viviane Wade qui « protègent » le Dg de la société.
Le mouvement d’humeur se poursuit toujours à Dakar dem dikk. Les travailleurs de cette société de transport public ont décidé, hier lors d’une assemblée générale, de prolonger la grève illimitée entamée récemment. Réclamant le départ immédiat de leur Directeur général, Christian Salvy, pour avoir échoué pendant neuf (9) ans dans sa gestion, les travailleurs se sont attaqués à Karim et Viviane Wade « qui font tout pour protéger cet expatrié » à la tête d’une société publique. « Un paradoxe qu’on ne voit dans aucun pays du monde », se lamente Mamadou Goudiaby, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la société de transport interurbain Dakar dem dikk (Ddd). M. Goudiaby de poursuivre : « M. Salvy ose même se glorifier en disant que tant que Karim et Viviane Wade sont là, il ne quittera pas ».
Les travailleurs qui réclament 12 milliards à l’Etat soutiennent que les autorités « semblent minimiser » la portée de leurs revendications. Ils accusent le ministre des Finances, Abdoulaye Diop, de vouloir « camoufler » ce qui se passe. « Il dit qu’il ne nous doit absolument rien, alors qu’il sait très bien que ses services ont siégé dans l’évaluation des compensations financières. Mais, personnellement, il n’a jamais entériné cela », indique M. Goudiaby. « Nous ne sommes pas pour qu’on nous donne totalement cette somme, mais qu’on reconnaisse au moins la dette et maintenant on va avoir des moratoires de paiement », avise M. Goudiaby.
Christian Salvy est accusé de n’avoir pas équilibré le compte d’exploitation et aussi d’être à l’origine du fait que la société roule à perte. « L’Inspection générale d’Etat (Ige) lui a dit que sa gestion est entachée de gros contrats où l’entreprise n’a aucun avantage. Il paie des contrats de 20 à 40 millions Fcfa par mois à des prestataires qui ne sont que ses amis », révèle M. Goudiaby. Pour relever les 300 bus tombés en panne, les travailleurs demandent au ministère des Finances 1,5 milliard Fcfa. « Même si nous n’étions pas partis en grève, dans trois mois, tous les bus auraient arrêté de fonctionner. Sur les 400 bus, il ne nous reste que 100 », alerte M.Goudiaby. Il soutient que « ce serait de l’arnaque que de continuer à rouler symboliquement dans la ville en poussant les gens à s’abonner ».
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