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Souleymane SOUARE secrétaire Général adjoint du Satel : 'L'Etat veut donner sa part du capital de la Sar à la Senelec'

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Souleymane SOUARE secrétaire Général adjoint du Satel : 'L'Etat veut donner sa part du capital de la Sar à la Senelec'

Cent milliards de combustibles. C'est ce que la Senelec achète chaque année auprès des pétroliers comme Total, Shel, Mobile. C'est trop pour l'Etat qui a décidé de mettre à la disposition de la Senelec des cuves au port de Dakar pour que la Senelec s'approvisionne en combustibles directement à l'étranger. Il en résultera une grosse perte pour ces pétroliers qui n'en veulent pas. C'est ce bras de fer entre ces derniers et l'Etat qui est à l'origine des difficultés de la Senelec. Secrétaire général adjoint du Syndicat autonome des travailleurs de l'électricité (Satel), Souleymane Souaré qui lève ainsi un coin du voile sur ce contentieux, en parle dans l'entretien qu'il nous a accordé. Il y parle aussi de la Senelec qui est en cours de privatisation, de son entrée dans le capital de la Sar à la place de Petrosen...

Wal Fadjri : La Société nationale d'électricité (Senelec) à laquelle vous appartenez traverse des difficultés énormes, notamment en matière de fourniture du courant électrique à ses usagers. Que s'est-il passé pour qu'elle en arrive là ?

Souleymane Souaré : Si je me suis moi-même décidé à parler aux consommateurs de l'électricité, c'est parce que nous sommes dans une phase où aucun Sénégalais ne doit se taire sur la situation que vit le pays. Nous avons le devoir de dire aux Sénégalais quel est l'état actuel où se trouve la Senelec. Je rappellerai que, pendant très longtemps, nous avons connu des situations relativement difficiles avec les coupures et les délestages. Pendant ce temps, tout le monde a eu l'impression que rien est fait pour que cette situation soit réglée. Ainsi, les Sénégalais nous reprochent souvent de déclarer que bientôt ces coupures et délestages ne seront qu'un mauvais souvenir alors qu'il n'en est rien. Pour pouvoir dire si ces impairs vont s'arrêter, il faut comprendre d'abord comment fonctionne la Senelec, pourquoi nous sommes dans une situation pareille, comment nous en sommes arrivés à ce stade.

Wal Fadjri : Qu'est-ce qui est à l'origine de cette situation difficile que traverse la Senelec ?

Souleymane Souaré : Ce qui se passe réellement à la Senelec, c'est très simple. Il se trouve que la Société africaine de raffinage (Sar) est l'entreprise qui raffine le pétrole dans ce pays. Et le gouvernement a un problème avec la Sar. Il s'agit d'un problème de tarification. La Sar, par l'intermédiaire de ses actionnaires, dit qu'elle subit des pertes. Et par rapport à ces pertes, elle demande à l'Etat de revenir sur la tarification. Il semblerait qu'entre l'Etat et la Sar, il était convenu qu'il y ait un expert indépendant qui fasse l'expertise de cette situation. Les conclusions de cette expertise n'ont pas encore été déposées, mais nous avons commencé à constater une pénurie au niveau des stations d'essence et des délestages au niveau de la Senelec. Ces délestages sont dus à deux choses. La première, c'est le déficit de combustibles. Vous comprenez bien qu'une société qui fait 100 milliards de combustibles par an, quand il arrive à manquer de combustible, elle soit la première à en souffrir. La deuxième chose, c'est que la production de Senelec est déficitaire. Ce déficit est dû au fait qu'il y a eu un retard d'investissement pendant plus de quinze ans. Ce retard d'investissement a fait que la Senelec n'a pas pu renouveler son outil de production, bien qu'une ouverture ait été faite avec les producteurs indépendants. Parlant d'ailleurs de producteurs indépendants, il y a Gti qui est sur place. Et GTi est en panne depuis le mois de décembre 2005. Il représente 55 Mw, c'est-à-dire 30 % de la production de la Senelec. Si Gti est à l'arrêt, il pose déjà un problème. Actuellement, la Senelec est alimentée entre Manantali, sa propre production, Gti et des groupes que la Senelec a loués auprès d'une société appelée 'Agreko'. Concernant les centrales de la Senelec, une unité est tombée en panne et l'autre a été arrêtée pour entretien. Si vous chiffrez le déficit, il tourne autour de 40 Mw. Si l'on y ajoute les 55 Mw de Gti, ça fait 95 Mw. C'est donc plus d'un tiers de la capacité de production de la Senelec. Si en plus de tout cela, il y a un déficit de combustibles qui fait que certaines machines sont obligées d'être arrêtées parce qu'il n'y a pas la quantité qu'il faut pour les faire tourner, ça pose problème.

Wal Fadjri : Comment la Senelec est arrivée à cette situation que vous venez de décrire ?

Souleymane Souaré : Cela découle de deux explications. La première est liée à la façon dont les sociétés qui dépendent encore de l'Etat fonctionnent. Je vous ai parlé tantôt de retard d'investissement. Qui dit investissement, dit banque qui finance l'investissement. Or les institutions qui financent l'investissement dans le secteur énergétique où la rentabilité d'une centrale est de quinze ans, ne sont pas les banques commerciales. Ce sont plutôt des banques de développement du genre Banque ouest-africaine de développement (Boad) ou Banque islamique de développement (Bid) ou encore Banque mondiale (Bm). Ces banques ont besoin de la caution de l'Etat pour financer les investissements. Et tout le monde sait que la Bm s'oppose fermement à ce que l'Etat donne sa caution pour financer les sociétés. Et particulièrement la Senelec parce que, soutient-elle, cette entreprise est dans le secteur marchand. Par conséquent, elle doit financer son propre développement. D'où d'ailleurs l'obligation que la Bm fait à l'État de privatiser la Senelec. Depuis 1990, la Bm est entre chantage et surenchère. Chaque fois, elle exige que la Senelec soit privatisée.

Wal Fadjri : Mais si la Senelec ne peut pas voler de ses propres ailes, c'est-à-dire n'a pas la capacité de son investissement pour se développer, n'est-il pas plus judicieux qu'elle ouvre son capital au privé ?

Souleymane Souaré : Si la société a la maîtrise du choix de ses partenaires, oui. Parce qu'il ne s'agit pas d'avoir ou non la capacité de son investissement. Le problème, c'est de savoir comment on doit ouvrir son capital au privé. Qui faut-il choisir pour le faire ? C'est en suivant les conseils de la Bm que l'Etat du Sénégal a ouvert le capital de la Sar. Et quel privé est rentré dans le capital de la Sar ? C'est Total, Shell, Mobile qui représentent 90 % du capital de la Sar. L'Etat sénégalais n'en détient que 10 %. De l'autre côté, les distributeurs, ce sont encore ces multinationales.

Wal Fadjri : Est-ce pour cette raison que l'Etat cherche à augmenter ses parts dans le capital de la Sar ?

Souleymane Souaré : Je ne saurais répondre à cette question. Une chose est certaine : l'Etat veut substituer les parts que détenait Petrosen pour les donner à la Senelec. Et comme Mobil veut se retirer du capital de la Sar, il y a déjà des enjeux de positionnement. Alors, avec la Senelec qui représente 100 milliards de combustibles sur le chiffre d'affaires de la Sar qui tourne, semble-t-il, autour de 273 milliards de francs Cfa, c'est un enjeu de taille. On comprend alors pourquoi la Senelec essaye d'avoir son autonomie d'approvisionnement en combustibles parce qu'il n'est pas normal qu'une société comme elle ne puisse pas avoir ses cuves au Port autonome de Dakar (Pad) pour pouvoir stocker ses combustibles. Si nous avions eu nos cuves au port pour nous approvisionner directement sur le marché international, nous n'aurions pas connu ces difficultés.

Wal Fadjri : A ce sujet, le directeur général de la Senelec a annoncé, vendredi dernier, que son entreprise va disposer de cuves au port...

Souleymane Souaré : L'Etat nous a offert 3 750 m2 dans le port pour construire des cuves qui sont capables de stocker 20 000 tonnes de fuel. Mais ce ne sera pas sans difficultés. Vous comprenez que des sociétés qui ont le monopole de l'approvisionnement, de la distribution et du raffinage du pétrole dans ce pays ne laisseront pas faire. Et c'est un peu l'explication des difficultés que nous traversons. Le bras de fer entre l'Etat les pétroliers, c'est ça. On ne perd pas un client qui pèse 100 milliards sans réagir. Ce qui m'inquiète, c'est pourquoi on laisse faire. Pourquoi, à chaque fois qu'il y a des problèmes avec les multinationales, c'est la Bm qui intervient dans le débat pour exiger que l'Etat continue à traiter avec ces multinationales qui ne représentent pas nos intérêts ? La Senelec appartient à 100 % à l'Etat du Sénégal, mais les experts de la Bm sont tout le temps en train de surveiller ce qui se fait à l'intérieur de l'entreprise. Il y a des rubriques où la Bm a son mot à dire. Et à chaque fois qu'ils ne sont pas contents, ils bloquent les financements. Est-ce que nous allons continuer à subir cela ? Aujourd'hui, même pour avoir notre propre capacité de production, acheter des centrales, c'est la croix et la bannière. On nous dit que le secteur a été réformé, vous devez vous adresser aux privés pour avoir une production. Qu'est-ce que nous vivons avec Gti qui est un producteur privé ? Dans le contrat qui nous lie avec Gti qui est d'ailleurs très scandaleux du fait de la façon dont il a été monté...

Wal Fadjri : Qu'est-ce qui est scandaleux dans ce contrat ?

Souleymane Souaré : Le contrat est scandaleux parce que si Gti produit de l'électricité que nous ne voulons pas acheter, nous lui payons des pénalités. Gti est à l'arrêt depuis décembre 2005. Ça fait ainsi quatre mois qu'il nous prive de 30 % de notre production et aucune pénalité ne doit lui être appliquée. Il y a eu des retards sur des paiements de pénalités qui étaient à l'origine de l'arrêt Gti, provoquant des délestages il n'y a pas longtemps. Gti voulait qu'on lui paye des pénalités de 4 milliards 800 millions qu'il nous réclame depuis 2000. Il a fallu l'intervention du département d'Etat, de l'ambassade des Etats-Unis à Dakar pour que nous leur payons cet argent. Et je vais vous dire une chose. Gti va démarrer dans peut-être une semaine. Mais le carburant qui doit faire fonctionner Gti, c'est Senelec qui le paye. Il est disponible dans les cuves des pétroliers. Et Gti a une réserve d'un mois pendant que la Senelec qui paye ce carburant, a des difficultés pour s'approvisionner. C'est tout le paradoxe.

Wal Fadjri : Mais comment la Senelec qui est confrontée à des difficultés d'approvisionnement peut-elle approvisionner un privé ?

Souleymane Souaré : Gti a signé un contrat d'approvisionnement avec la Senelec. Cette entreprise paye la facture, mais Gti s'approvisionne directement chez Total ou Shell. Gti démarre dans une semaine.

Wal Fadjri : Peut-on s'attendre à un léger mieux pour les délestages ?

Souleymane Souaré : Cema va permettre d'améliorer la situation. La Senelec n'est pas restée les bras croisés. Par l'intermédiaire de l'Etat, elle a demandé à Manantali d'augmenter sa livraison d'électricité de 30 Mw. Manantali nous donnait 40 Mw. Nous sommes aujourd'hui à 70 Mw. Sur un déficit de 95 Mw, les 30 sont pratiquement déjà là. Ce qui a plus ou moins diminué les délestages. Si Gti vient avec 55 Mw, ce sera un déficit de 40 Mw. Et avec les effacements de certaines grosses unités industrielles, nous parviendrons à maîtriser la production.

Wal Fadjri : Dans combien de temps ?

Souleymane Souaré : Ce sont les techniciens qui sont capables de le dire. Mais des informations dont nous disposons, nous permettent de dire que Gti va revenir dans une semaine.

Wal Fadjri : Quel est le manque à gagner pour la Senelec ?

Souleymane Souaré : Il est énorme. Ainsi, sur les 12 milliards de francs que la Senelec devait recouvrir ce mois de mars 2006, nous n'avons pu en recevoir que 8 ou 9 milliards.

Wal Fadjri : Qu'est-ce qui justifie le mutisme que l'on peut qualifier de coupable des cinq syndicats des travailleurs de cette entreprise face à cette crise ?

Souleymane Souaré : Cela est dû à l'organisation de ces cinq syndicats. Nous avons une convergence syndicale dans laquelle il y a cinq organisations qui se regardaient hier en chiens de faïence. Pour des intérêts de l'entreprise et des travailleurs, elles se sont fédérées en vue de créer une seule entité syndicale. Et vous comprendrez qu'aller vers la presse pour parler au nom d'une entité qui regroupe cinq syndicats n'est pas si facile. Mais à l'interne, nous sommes en train de sillonner les établissements de la Senelec pour communiquer avec nos agents. La deuxième phase, c'est communiquer avec les populations. Des initiatives sont en train d'être prises dans ce sens. En ce qui me concerne, j'ai cru devoir, en tant que citoyen, dire ce que je pense de cette crise. Si vous vous rappelez bien, le 20 mars 2003 nous avions discuté de la Senelec. Je vous avez dit quels étaient les coûts de la rupture entre Elio-Hydro Québec et l'État du Sénégal. Et cette rupture n'est pas étrangère à la situation difficile que nous vivons actuellement.

Wal Fadjri : D'aucuns pensent que les syndicalistes ont reçu des cadeaux du directeur général qui les ont fait taire. Est-ce le cas ?

Souleymane Souaré : Mais quel est le rôle d'un syndicat ? C'est de lutter pour les intérêts moraux et matériels des travailleurs. Quand Samuel Sarr est venu, il a trouvé des dossiers que nous avions commencé à discuter avec son prédécesseur. Les syndicats n'ont jamais cessé de revendiquer au niveau de la Senelec. Samuel Sarrr a eu la chance de trouver une entité où siègent cinq organisations syndicales. Et ces organisations ont compris qu'elles devaient taire leur différence et aller ensemble à la table des négociations. Nous avons discuté une plate-forme de vingt-deux points étalés sur trois ans selon les résultats de l'entreprise. Pendant trois ans, tout ce que vous avez pu voir, est issu de cette plate-forme revendicative. Si un chef d'entreprise parvient à pacifier le front social en passant des accords d'entreprise qui permettent de régler le problème des travailleurs, pourquoi alors on va se mettre à crier.

Wal Fadjri : Avez-vous le sentiment que Samuel Sarr gère bien la Senelec ?

Souleymane Souaré : Nous rencontrons la direction générale presque tous les mois en comité de dialogue social. Et au cours de ces rencontres, nous échangeons sur l'état de l'entreprise. Et ce que je peux vous dire, c'est que depuis 1996, les comptes de la Senelec n'ont pas été certifiés par le commissaire aux comptes. A l'heure où je vous parle, ils viennent d'être audités et certifiés par le commissaire aux comptes. Une entreprise, on la juge à travers ses états financiers. Et les états financiers sont disponibles tous les six mois. C'est sur cette base que nous avons acquis la confiance des partenaires financiers qui travaillent avec la Senelec. Ce qui nous a permis d'ailleurs de lever 162 milliards de francs Cfa d'investissement en peu de temps. Figurez-vous qu'en 1992, pour 6 milliards 500 millions de francs Cfa, il avait été exigé à l'Etat de privatiser la Senelec. La Senelec s'est adressée à la Bid pour obtenir ce financement, mais ce n'est qu'en 1998 que ce financement a été exécuté. Si un financement de 6,5 milliards s'exécute six ou sept ans après sa requête et que nous avons pu lever un investissement de 162 milliards en peu de temps, de 2003 à maintenant, je vous laisse la possibilité de juger vous-mêmes.

Wal Fadjri : Voulez-vous dire que la gestion de Samuel Sarr est saine ?

Souleymane Souaré : Je ne peux pas dire autrement parce qu'on ne juge une entreprise que sur la base de ses états financiers. Et tous les partenaires financiers de la Senelec sont unanimes là-dessus. La Senelec a actuellement des comptes transparents.

Wal Fadjri : Vous avez dit tout à l'heure que la rupture du contrat entre l'Etat et Hydro-Québec n'est pas étrangère à la situation actuelle de la Senelec. Quel est son impact sur cette crise ?

Souleymane Souaré : Je vous avez dit en 2003 que rompre un contrat avec une multinationale comme Hydro-Québec sera lourd de conséquences. C'est le cas. Ne serait-ce que le fait que la Senelec soit obligée d'avoir la garantie de l'Etat pour avoir des financements, c'est déjà une conséquence fâcheuse. Autre chose, les deux tentatives de privatisation qui ont suivi cette rupture ont échoué. Si la Senelec était encore entre les mains de ces sociétés, du fait du contrat qu'elles avaient signé avec l'Etat du Sénégal, elles auraient été obligées d'investir pour relever le niveau de qualité de services de la Senelec. Mais au regard de la crise énergétique mondiale, si la Senelec était entre les mains des privés, ce n'est pas à 120 F que vous alliez acheter le kwh (kilowatt heure : Ndlr). Et il ne serait pas possible pour l'Etat de subventionner un franc sur le tarif de l'électricité parce que c'est une société privée. Le problème, c'est que la Senelec est encore dans le giron de l'Etat. Elle sera de toute façon privatisée. Elle est d'ailleurs en cours de privatisation. Il y a un changement institutionnel qui va s'opérer bientôt. Et dans ce changement institutionnel, la nouveauté, c'est que, cette fois-ci, les consommateurs seront membres du capital de la Senelec où ils détiendront 34 %. Les travailleurs seront membres du capital autour de 12 %. L'Etat et les privés institutionnels vont prendre le reste. Ce qui permettra une gestion saine et beaucoup plus transparente.

Wal Fadjri : Quel est l'Etat d'avancement de ce dossier de la privatisation ?

Souleymane Souaré : Tout est en train de se mettre en place. Les études ont été réalisées. Deux fonds seront mis en place pour prendre en charge la part des travailleurs. Le premier, c'est le fonds mutuel des consommateurs. Ces derniers pourront, à partir de leur facture d'électricité, souscrire une participation au capital de la Senelec. Si la Senelec réalise des bénéfices, ce sera restitué sous forme de dividende ou diminution de tarif ou autre chose qui pourra permettre de juguler la consommation des Sénégalais. Le deuxième, c'est le fonds de pension.

 



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