Certains à Abidjan ont besoin d'une "machine" pour "aller sur le
terrain". Traduction d'un trafiquant: ils veulent une arme pour
commettre un braquage. Dans la capitale économique ivoirienne, plus d'un
an après la fin d'une crise armée, on peut louer une kalachnikov pour
30 euros.
"Les kalach, ça court les rues à Abidjan", se lamente un policier membre
d'une unité de lutte contre le grand banditisme, interrogé par l'AFP.
Dans
un quartier populaire, un trafiquant qui se fait appeler "commandant
Tasman" (le feu, en langue malinké) opère dans l'arrière-cour d'une
boutique transformée en armurerie clandestine. Carrure de basketteur et
lunettes noires, il brandit fièrement une "kalach" et annonce ses
tarifs.
Vingt mille francs CFA (30 euros) la journée pour louer
ce type de fusil d'assaut, entre 150.000 et 200.000 FCFA (230-300 euros)
à l'achat, un pistolet automatique autour de 15.000 FCFA (23 euros) à
la location et environ 150.000 FCFA à l'achat. "Tasman" explique pouvoir
même fournir des lance-roquettes, pour 500.000 FCFA (750 euros)
l'unité.
Il était de ceux qui ont combattu pour le président
Alassane Ouattara durant la crise de décembre 2010-avril 2011, née du
refus de l'ex-chef d'Etat Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à
l'élection de novembre 2010.
Epilogue d'une décennie de tourmente
politico-militaire, la crise s'est terminée par dix jours de guerre à
Abidjan, a fait quelque 3.000 morts et vu une prolifération sans
précédent d'armes en tous genres, en violation flagrante d'un embargo
sur les armes décrété par l'ONU en 2004.
Des dizaines de milliers
d'armes seraient aujourd'hui en circulation, selon des estimations
faites en l'absence de données officielles.
Si l'insécurité a
reculé en plus d'un an, le phénomène inspire l'inquiétude et favorise
les actions des bandits, notamment des "coupeurs de route" présents en
particulier dans le nord du pays.
Et l'attaque contre un
commissariat et un poste de contrôle de l'armée par des inconnus
"lourdement armés", qui a fait officiellement cinq morts parmi les
militaires dimanche dans un quartier d'Abidjan, est venue rappeler
l'ampleur du problème de la circulation des armes.
Structure
étatique créée en 2009, la Commission nationale de lutte contre la
prolifération des armes légères et de petit calibre (Comnat) tente, à
travers des opérations de sensibilisation et avec le soutien de la force
onusienne Onuci, d'obtenir que les ex-combattants rendent
volontairement leurs armes.
"Le pays n'a plus besoin de ça, on
sort de crise. C'est la reconstruction du pays qui s'impose à tout le
monde", expliquait le général Désiré Adjoussou à l'occasion d'une
cérémonie de destruction d'armes mi-juillet à Abidjan.
Mais guère plus de 2.000 armes ont pu jusque-là être collectées et stockées par l'Onuci. Une goutte d'eau.
"Nous avons pris des armes lors de la bataille d'Abidjan, mais rares
sont ceux qui les ont rendues", confirme "Jagger", un ex-milicien
pro-Gbagbo devenu boucher. "Mon arme est un souvenir", lâche-t-il,
installé derrière son étal.
Un autre ancien milicien, désormais
vigile dans un quartier chic, a préféré enterrer dans un terrain vague
les kalachnikov que lui et ses compagnons ont utilisées lors des
combats. S'il ne les restitue pas, c'est par peur d'être identifié et de
subir les foudres de l'armée, confie-t-il.
Pour Adama,
ex-combattant pro-Ouattara, la situation du pays reste trop incertaine
pour qu'il se débarrasse de sa "machine". "On parle de plus en plus d'un
éventuel retour de Gbagbo et ça (la crise, ndlr) peut recommencer",
soutient-il.
Prévue à partir du 13 août, l'audience de
confirmation des charges pesant sur l'ancien président, incarcéré à La
Haye par la Cour pénale internationale (CPI) qui le soupçonne de crimes
contre l'humanité, a été reportée sine die dans l'attente d'une
évaluation médicale. Mais en Côte d'Ivoire certains craignent et
d'autres espèrent sa libération, d'autres encore la jugent improbable.
Une chose est certaine: inutile, pour les ex-combattants, d'attendre
que les autorités leur rachètent leurs armes, comme cela avait été
envisagé un temps. "Il n'en est pas question", insiste le général
Adjoussou, car "cela développerait le trafic".
Les milliers
d'ex-combattants devraient en revanche être pris en charge par un futur
programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR).
Réclamé par l'Onuci et les partenaires internationaux de la Côte
d'Ivoire et promis par le gouvernement, ce programme jugé crucial pour
la stabilité du pays se fait toujours attendre.
2 Commentaires
Wattao
En Août, 2012 (12:54 PM)BINETA RENCONTRE EN HUITIEME DE FINALE MIKKONEN SUVI DE LA FINLANDE (DEJA BATTUE PAR 4 CONTRE 5 PAR FANIANG DIEYE EN 2009 AU CHAMPIONNAT DU MONDE DE COPENHAGUE AU DANEMARK EN CATEGORIE -53 KGS)
SI BINETA PASSE, ELLE RENCONTRE EN QUART DE FINALE LE VAINQUEUR DE LA RENCONTRE CHINE/USA
SI ELLE GAGNE SON QUART ET SA DEMI FINALE , BINETA VA DONC EN FINALE ET DECROCHE MEDAILLE D'OR OU D'ARGENT
SI ELLE PERD EN DEMI FINALE, ELLE VA JOUER UN MINI TOURNOI POUR DESIGNER LE GAGNANT DE LA MEDAILLE DE BRONZE ( CE TOURNOI REGROUPE LES DEUX COMBATTANTS AYANT PERDU LEUR DEMI FINALE ET LES DEUX VAINQUEURS DES REPECHAGES)
LES REPECHAGES CONCERNENT LES DEUX COMBATTANTS QUI ONT PERDU EN QUART DE FINALE CONTRE LES DEUX FUTURS FINALISTES DE LA CATEGORIE
C'EST DONC UN SYSTEME ASSEZ COMPLIQUE
EN RESUME:
BINETA SI ELLE GAGNE CONTRE LA FINLANDE, ELLE CONSERVE PLUSIEURS CHANCES DE MEDAILLE
PRIONS POUR ELLE
L'ESSENTIEL EST QU'ELLE DECROCHE ENFIN UNE SECONDE MEDAILLE POUR LE SENEGAL APRES DIA BA EN 1988 A SEOUL
Alwar
En Août, 2012 (16:14 PM)Participer à la Discussion