L'Angola accueille ce jeudi un nouveau sommet de la Conférence internationale pour la région des grands lacs, CIRGL. Les autorités centrafricaines vont présenter une feuille de route de sortie de crise qui doit être validée par les chefs d'Etat de la région. Si le contenu précis de cette feuille de route n'a pas encore été dévoilé, parmi les enjeux des discussions figure la tenue du dialogue national encouragé par les Etats de la CIRGL.
Le président Touadéra prône la tenue d'un dialogue républicain sans les groupes armés ayant participé à la tentative de coup d'Etat en janvier. Si deux d'entre eux ont publié des communiqués la semaine dernière tentant de convaincre de leur bonne foi, un proche de la présidence rappelle que ces groupes ont signé l'accord de paix de Khartoum en 2019, et pourtant ils ont repris les armes.
« Notre message concerne la sécurité, les groupes armés ne nous laissent pas travailler », renchérit une source gouvernementale. Cependant à Bangui, certains acteurs estiment que leur éviction du dialogue viderait le sens de la démarche. Une prise de positionnement de la CIRGL est donc espérée sur ce sujet.
La question de François Bozizé pourrait aussi être évoquée. Dans la balance un possible exil de l'ancien président qui est recherché par la justice centrafricaine.
D'autre part, Bangui aimerait l'envoi de troupes angolaises pour venir appuyer les forces russes et rwandaises dans la lutte contre la CPC. Mais aucun accord n'a encore été trouvé. Enfin, les autorités souhaitent poursuivre leur plaidoyer pour la levée totale de l'embargo sur les armes, avec l'appui de l'Angola, à l'approche de l'Assemblée générale des Nations unies.
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