La contribution totale du tourisme au produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique est passée en moyenne de 69 milliards de dollars 1995-1998 à 166 milliards de dollars en 2011-2014, soit de 6,8% à 8,5% du PIB, selon le rapport 2017 de la CNUICED sur le développement économique en Afrique, lancé mercredi au siège de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) à Addis-Abeba.
Intitulé « le tourisme au service d’une croissance transformatrice et inclusive », le rapport relève qu’en Afrique 4 touristes internationaux sur 10 dont Africains, et que contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce sont les Africains qui tirent de plus en plus la demande touristique en Afrique.
Le rapport de la CNUCED encourage les pays africains à tirer profit du dynamisme du secteur touristique afin de le mettre au service d’une croissance transformatrice et inclusive. D’après le document, le nombre d’arrivées de touristes internationaux en Afrique est passé de 24 millions à 56 millions.
Les recettes d’exportation du tourisme ont plus que triplé passant de 14 milliards de dollars à près de 47 milliards de dollars. Ainsi, le tourisme représente maintenant environ 8,5 % du PIB de l’Afrique.
Le rapport de la CNUCED indique que l’instabilité politique peut avoir des répercussions très importantes et persistantes sur l’économie. En Tunisie par exemple en 2009-2011, l’instabilité politique a entrainé une baisse du montant total des recettes du tourisme de 27% en moyenne le faisant passer de 3,5 milliards de dollars en 2009 à 2,5 milliards de dollars en 2011.
Pour assurer la croissance u tourisme en Afrique, il est capital que les gouvernements africains et les institutions régionales règlent les problèmes de sureté et de sécurité et répondent rapidement aux crises, recommandent les auteurs du rapport
Il est également indispensable de promouvoir des stratégies permettant d’améliorer l’image que les médias du monde entier donnent à l’Afrique si l’on veut garantir la reprise du secteur après un conflit ou une période marquée par des troubles politiques.
Pendant les dix prochaines années, 11,7 millions d’emplois devraient être crées en Afrique grâce à la croissance persistante du tourisme. En outre lorsque le secteur est florissant, les femmes prospèrent. En Afrique, plus de 30 % des ministres du tourisme du continent sont des femmes, ce qui représente le pourcentage le plus élevé au monde.
En créant des liens solides entre les secteurs du tourisme, de l’agriculture et de l’infrastructure, l’écotourisme et les segments médical, culturel du marché touristique peuvent favoriser la diversification vers des activités à plus forte valeur ajoutée et permettre une répartition plus large des revenus, soulignent-ils.
Pour exploiter, ce potentiel, les gouvernements africains devraient adopter les mesures visant à favoriser l’approvisionnement local, encourager les entités locales à participer à la chaine de valeur touristique et stimuler le développement de l’infrastructure, recommande encore le rapport de la CNUCED.
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