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Depuis ce mardi, les députés du parlement de la Cedeao se penchent sur l’agriculture sous-régionale, notamment sur le Plan régional d’investissement agricole de la Cedeao et les plans nationaux d’investissement agricole. «L’objectif principal vise la proposition de révision de l’Ecowap, cadre de référence qui définit les principes et les objectifs assignés au secteur agricole et oriente les interventions en termes de développement agricole dans la région», déclare le Président du parlement de la Cedeao Moustapha Cissé Lô. Il s’agira aussi, pour les parlementaires, de se pencher sur les expériences réussies de certains Etats membres, comme le Sénégal dont la politique agricole donne petit à petit de bons résultats. Car indique-t-il, «les agriculteurs font environ 70% de nos populations, donc pour lutter contre la pauvreté, pour bâtir un système fort, il faudrait d'abord lutter contre le sous-emploi, essayer aussi de créer de la productivité. Et on ne peut le faire qu'en s'appuyant sur l'agriculture", dit-il.
Constat pas reluisant
Et déjà, le président de la Commission agriculture, Environnement, Ressources en Eau et développement rural, a dressé un diagnostic pas très reluisant du secteur agricole régional. «Notre sous-région est de tout temps en proie à de graves défis sécuritaires, notamment la dépendance excessive à l’égard de l’agriculture vivrière, le manque d’intrants et de technologies améliorées, la faiblesse des rendements et de la production, la diminution des principales ressources de production; ainsi que le manque d’infrastructures de stockage et de commercialisation. Tous ces défis aggravent davantage la situation de famine et de malnutrition des populations et, par-dessus tout, la sécurité alimentaire», a déclaré Suku Signateh.
Les tares du système
En effet, «des politiques et programmes ont été élaborées par nos Etats et les organisations régionales, y compris la Cedeao, pour faire face à tous ces défis. Cependant, la grande majorité de ces politiques et programmes sont limités par le contrôle exécutif et bureaucratique et des fonctionnaires de l’Etat », signale le parlementaire gambien.
Pis, regrette M. Signateh, «la plupart du temps, les véritables bénéficiaires que sont les paysans et les populations locales n’ont aucun mot à dire et aucun contrôle dans la conception et la mise en œuvre de ces politiques et programmes».
Le défi
Aujourd’hui, le défi des députés du parlement de la Cedeao, souligne M Signateh, c'est «de briser cette barrière». «En tant que représentants des populations, nous promettons d’internaliser pleinement ces politiques et programmes et de les transmettre à nos populations. Nous veillerons aussi à ce que ces politiques et programmes soient mis en œuvre dans l’intérêt même des populations. Il s’agit là, en somme, de l’objectif de la présente réunion», assure le parlementaire.
2 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2016 (19:02 PM)Anonyme
En Novembre, 2016 (20:01 PM)Participer à la Discussion