Le président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), Umaro Sissoco Embalo, a salué dimanche à Ouagadougou des "progrès" sur la question de la sécurité au Burkina Faso, pays ciblé par des attaques jihadistes récurrentes.
Le président de la Guinée-Bissau, récemment choisi à la tête de la Cédéao, a "salué le gouvernement" du Burkina pour "les progrès sur le terrain", estimant que les attaques ont "un peu" diminué.
"La question sécuritaire, ce n'est pas seulement une question du Burkina Faso, c'est une question sous-régionale", a-t-il ajouté lors d'un point presse après une rencontre avec le président de transition burkinabè, Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Depuis 2015, à l'instar de ses voisins nigérien et malien, le Burkina Faso est pris dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et près de deux millions de déplacés.
Fin janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'avoir été incapable d'enrayer la violence jihadiste, et fait du rétablissement de la sécurité sa "priorité".
Mais le pays reste régulièrement visé par des attaques meurtrières, à l'image du massacre de Seytenga (nord) en juin où 86 civils ont été tués.
M. Embalo a également abordé la question du délai de la transition dans le pays, une question "très importante" selon lui.
La Cédéao et les autorités burkinabè sont tombées d'accord début juillet sur une transition de 24 mois, avant un retour au pouvoir des civils.
"Les axes que nous pensons les plus importants et sur lesquels le gouvernement de transition doit (se) focaliser, c'est le défi sécuritaire, les questions humanitaires, le retour à l'ordre constitutionnel", a résumé M. Embalo.
Sa visite au Burkina Faso doit s'achever lundi.
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