Après le coup d'Etat de jeudi 17 septembre, les hommes du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP) sont toujours en place à Ouagadougou. Malgré cette surveillance, des manifestants se sont rassemblés aux abords de l’aéroport pour accueillir la médiation et lui rappeler qu’ils rejettent les putschistes. Sur place, RFI a pu constater que le président sénégalais Macky Sall, également président de la Cédéao, a rencontré le général Gilbert Diendéré. Quant à la libération totale du président Kafando, elle reste incertaine.
Le président sénégalais Macky Sall a rencontré le général putschiste, Gilbert Diendéré, rapporte l'envoyé spécial de RFI à Ouagadougou, Guillaume Thibault.
Macky Sall est arrivé ici à Ouagadougou vers 12h45 (TU). Avec lui dans l’avion, le ministre des Affaires étrangères, son conseiller diplomatique et son chef d’état-major particulier. Le président béninois, Boni Yayi, médiateur de la Cédéao pour le Burkina Faso, est également à Ouagadougou. L'objectif de cette rencontre, a indiqué ce dernier, est de « parvenir à un retour à une vie constitutionnelle normale », à la « libération du président et des ministres ».
Les discussions doivent véritablement commencer en début de soirée.
Dans l’avion, Macky Sall, très concentr, essayait de faire un point précis de la situation. Les autorités sénégalaises veulent faire attention à ce qui est dit justement à l’arrivée de cette délégation. « Tout est sur la table », a confié à RFI l'entourage du président. La priorité, un seul rendez-vous est pour l’instant calé : Macky Sall veut rencontrer le responsable de l’Union africaine, le responsable de la Cédéao et le responsable des Nations unies.
Ensuite l’idée serait de rencontrer les responsables de ce coup d’Etat, mais également les autorités de la transition, les autorités politiques et la société civile. Tout cela peut prendre énormément de temps. Après être resté dans le salon d’honneurl de l'aéroport, Gilbert Diendéré et Macky Sall ont pris le chemin de la capitale. « Nous ne savons pas pour combien de temps nous sommes ici », dit-on dans l'entourage de Macky Sall.
Quelle libération pour le président Kafando ?
L'ambassadeur de France à Ouagadougou, Gilles Thibault, confirme sur Twitter sa libération, précisant qu'« il va bien ». « Je confirme la libération du président Kafando. Il est àson domicile officiel », a fait savoir le général Diendéré.
Mais les putschistes ont-ils cherché à créer un effet d'annonce au moment de l'arrivée de la délégation de la Cédéao ?
En effet, les responsables de la transition contredisent les annonces du CND. Cherif Sy, président du Parlement de transition, conteste cette libération : « C'est absolument faux. En réalité, le président, son excellence Michel Kafando, a été déplacé du palais de Kosyam où il était séquestré et mis en résidence dans son domicile officiel. Il n'est pas libre de ses mouvements ni de s'exprimer. »
Quant au Premier ministre, Isaac Zida, il«est toujours détenu là-bas avec un certain nombre de ministres. »« Mais sa libération pourrait intervenir aussi », a précisé le général Diendéré.
Par ailleurs, Chérif Sy confirme une information diffusée un peu plus tôt sur l’antenne de RFI par Guy Hervé Kam, le porte-parole du Balai citoyen concernant le ministre Bagoro, à savoir la mise en résidence surveillée d’autres ministres. Selon le président du Parlement de transition, il est impossible de joindre Michel Kafando via le téléphone « puisqu’il n’a pas eu le droit de s’exprimer. Le Premier ministre est toujours détenu là-bas avec un certain nombre de ministres. »
A la mi-journée, le Conseil national pour la démocratie (CND) des putschistes a annoncé a annoncé dans un communiqué la réouverture des frontières terrestres et aériennes du pays vendredi. Le couvre-feu à l'intérieur du pays reste en vigueur.
Des rassemblements dans plusieurs quartiers
Les tentatives de rassemblement ont repris depuis ce vendredi 18 septembre au matin. Dans plusieurs quartiers de la ville, des jeunes ont barricadé la rue et brûlé des pneus, mais les soldats du régiment de sécurité présidentielle multiplient les patrouilles pour disperser les manifestants.
La place de la Nation est aux mains des soldats du RSP. La police et la gendarmerie nationale sont présentes à l’aéroport international de Ouagadougou pour empêcher d’éventuelles manifestations.
Les attentes de la Cédéao
Ce vendredi matin, le compte Twitter du président sénégalais Macky Sall le montrait en costume sombre, assis dans l'avion qui doit le conduire dans la capitale burkinabè. Avec ces simples mots : « en route pour Ouagadougou ».
Dans quel esprit le président en exercice de la communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest s'apprête-t-il à engager cette médiation ? « Nous exigeons que les forces de de?fense et de se?curite? se soumettent a? l’autorite? politique » écrivait-il jeudi, après l'annonce de l'arrestation du président, du Premier ministre et de plusieurs ministres.
Puis, un peu plus tard : « Nous sommes engagés, avec la Cédéao, l'UA et l'ONU, à tout mettre en œuvre pour le parache?vement re?ussi de la transition au Burkina Faso. »
16 Commentaires
Diplomat
En Septembre, 2015 (16:30 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (16:43 PM)Africain
En Septembre, 2015 (16:44 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (16:50 PM)Bour Djinne
En Septembre, 2015 (16:54 PM)Mansawali Walimansa Presidium
En Septembre, 2015 (17:14 PM)L"ESSENTIEL DU COUP DE MAÎTRE DES PRESIDENTS MACKY SALL DU SENEGAL ET YAYI BONI DU BENIN C'EST D'ABORD DE REUNIR TOUT CE BEAU MONDE POLITIQUE AUTOUR D'UNE TABLE DE NEGOCIATION AUTOUR DE L'ESSENTIEL QUI LA PAIX DU PEUPLE BURKINABE, LE SALUT DE LA TRANSITION DEMOCRATIQUE PAR UN PROCESSUS ELECTORAL NORMAL ET LA SAUVEGARDE DE L'ORDRE ETATIQUE DE LA REPUBLIQUE DU BURKINA FASO
A TOUS DE JOUER LE JEU DE TOUS CES ENJEUX COMMIS AU SERVICE EXCLUSIF DE LA NATION BURKINABE
Anonyme
En Septembre, 2015 (17:40 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (17:52 PM)Citoyen Du Monde
En Septembre, 2015 (18:06 PM)"Et c’est pour empêcher cette force politique et militaire parallèle de se mettre en place que la décision est prise par Compaoré d’arrêter Sankara.
Le matin du 15 octobre 1987, une violente dispute éclate entre Blaise,son lieutenant Gilbert Diendéré, et Salif Diallo, devenu par la duite son directeur de cabinet. Gilbert Diendéré exposé à Blaise Compaoré qu’à 20h les nouvelles forces de sécurité de Thomas Sankara profiteront de la réunion du CNR pour exécuter tous les membres dirigeant du gouvernement, y compris Blaise lui-même. Il l’exhorte de donner l’ordre de contre-attaquer pour devancer l’opération. Face à l’hésitation de Compaoré, Diendéré déclare menaçant : "Si avant 20h tu n’as pas donné ton accord, nous allons attaquer… !"
A 15 h Blaise donne son accord…
Gilbert Diendéré dirige lui-même les commandos. L’homme tient à régler personnellement ses comptes avec Thomas Sankara. Camouflés à bord d’une voiture bâchée, les commandos arrivent au Conseil de l’entente où se réunissent Sankara et son fameux cabinet spécial.
Il est environ 16h15 lorsque la voiture bâchée s’arrête devant la villa "Haute Volta" du Conseil. Immédiatement le vacarme des kalachnikovs déchire l’atmosphère.
Les sept hommes réunis dans la salle, se couchent au sol. Sankara se relève et ordonne à ses conseillers : "Restez.. C’est moi qu’ils veulent…"
Puis il quitte la salle les bras en l’air. A peine est-il sorti qu’il se trouve nez à nez avec Yacinthe Kafando un membre
de la garde personnelle de Blaise Compaoré, qui le descend de deux balles au front.
Un autre commando entre dans la salle et pousse au dehors ceux qui refusaient de sortir : "dehors.. dehors..!"
Dès leur sortie, ils sont à leur tour abattus…
Deux jours après l’assassinat de Sankara, le Président togolais Eyadéma, reconnaît le premier, le nouveau Front Populaire du Burkina Faso, instauré par Blaise Compaoré. La Côte d’Ivoire ne réagit pas, accusée par la presse internationale d’être l’instigateur du coup d’état"
Anonyme
En Septembre, 2015 (18:34 PM)Sankariste
En Septembre, 2015 (19:03 PM)Burkkinaa
En Septembre, 2015 (20:40 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (22:45 PM)apprenons notre religions selon le coran et la sunna
Anonyme
En Septembre, 2015 (00:59 AM)Onditout
En Septembre, 2015 (10:48 AM)Bonne chance MISTER PRESIDENTla réussite de votre mission est capitale pour toute notre sous région !
On On Dit Tout
En Septembre, 2015 (12:12 PM)Participer à la Discussion