Le capitaine Moussa Dadis Camara, ex-chef d’État guinéen, qui a pris ses quartiers dans une résidence de la capitale burkinabé depuis sa chute le 3 décembre 2009, sort de sa réserve. Quatre jours après la démission de son protecteur et allié Blaise Compaoré, l’ancien homme fort de Conakry clame sa neutralité dans le jeu politique au pays des Hommes intègres.
Ceux qui le soupçonnent de tirer les ficelles du jeu politique interne au Burkina Faso peuvent déchanter. En bon gentleman, l’ex-chef de la junte militaire est trop loin des seconds couteaux du deal politique qui se joue à Ouagadougou. Ni souteneur, ni activiste, ni un affranchi de la Zidaphobie, il clame sa neutralité haute et forte. Il s’est exprimé ce matin sur les ondes d’une radio locale de la capitale en ces termes : «Je ne suis pas Burkinabé, je suis un exilé politique. Un ancien président guinéen. Je suis là, je ne me mêle pas de la politique. Ce n’est pas un exilé politique qui va chercher à s’arroger et venir parler de quoi que ce soit. C’est la sauce interne des Burkinabés».
Allié du camp Compaoré et proche du général Gilbert Djendéré, l’ancien homme fort de Conakry (2007-2009) coupe court ainsi aux rumeurs distillées dans la capitale. Une position de neutralité qui apaise l’ensemble des forces de l’establishment politique du pays. Après le départ du non moins conseiller occulte et lobbyiste de Blaise Compaoré, le Mauritanien Moustapha Limam Chaafi, lequel a posé sa valise sur la Lagune d’Ébrié, quel sera le sort du capitaine Dadis Camara si la carte Isaac Zida n’est plus jouable ? Fera-t-il allégeance aux futures autorités civiles de la transition? Ce qui est sûr, c'est que l’ancien chef de la junte militaire n’a jamais été un encombrant indésirable à Ouagadougou. Son silence et sa neutralité vont payer.
5 Commentaires
Dadisa
En Novembre, 2014 (21:41 PM)Dadisa 2
En Novembre, 2014 (22:06 PM)Mdrrrr
En Novembre, 2014 (22:14 PM)Dadisa 3
En Novembre, 2014 (23:23 PM)Pharoah
En Novembre, 2014 (11:01 AM)Participer à la Discussion