Treize dignitaires traditionnels («lawan») originaires du département du Mayo Tsanaga, situé dans la région camerounaise de l’Extrême-Nord frontalière avec le Nigeria, soupçonnés d’être des complices de la secte islamiste Boko Haram, sont gardés à vue depuis quelques jours à la brigade de gendarmerie de Mokolo sur ordre du préfet, a appris APA mardi de sources concordantes.
Cette série d'arrestations, indique-t-on, est survenue sur dénonciations d'informateurs et au lendemain de l'attaque par le mouvement djihadiste de la caserne d'Achigachia qui avait coûté la vie à 3 soldats camerounais.
Si rien ne filtre pour l'instant de l'exploitation des présumés acolytes de Boko Haram, l'on note néanmoins que plusieurs personnalités de premier plan, originaires de l'Extrême-Nord, se trouvent aujourd'hui derrière les barreaux pour concussion avec la secte.
Le 26 septembre dernier en effet, c'est le maire de Fotokol, Mahamat Moussa ainsi que 8 autres personnes, qui étaient interpellés
Le 28 novembre suivant, c'est un certain Abdoulaye, fils du député Abba Malla réputé être le principal négociateur du Cameroun pour la libération des otages avec Boko Haram, qui était arrêté à Mora avec un proche par des éléments du Bataillon d'intervention rapide (BIR).
Selon les premiers éléments de l'enquête menée sur le sujet, ces deux chômeurs au train de vie princier et ostentatoire ont été reconnus comme des relais locaux de Boko Haram, organisation terroriste qu'ils aidaient sur place à changer les plaques d'immatriculation sur les véhicules ravis lors des raids.
Comme eux, des dizaines de complices présumés de Boko Haram, arrêtés dans l'Extrême-Nord, sont actuellement derrière les barreaux.
Selon des sources introduites au sein de l'armée, ce sont justement ces concussions qui rendent aujourd'hui particulièrement ardue la croisade contre la secte nigériane.
3 Commentaires
Bienfait
En Janvier, 2015 (17:34 PM)Abdoun
En Janvier, 2015 (17:59 PM)Khagne
En Janvier, 2015 (20:15 PM)Participer à la Discussion