![Single Post](https://images.seneweb.com/dynamic/modules/news/images/gen/fb/bdd3118d97fbbd3df759bf146222dbc0.jpg)
En Centrafrique, les violences contre la communauté musulmane risquent de créer de graves pénuries alimentaires. C'est l'avertissement que lancent plusieurs Organisations non gouvernementales (ONG) internationales dans un communiqué conjoint.
Selon ces organisations, la fuite des commerçants musulmans et des éleveurs Peuls Mbororos a déstabilisé les filières d'approvisionnement et certains produits disparaissent des étals ou voient leur prix grimper en flèche.
Les ONG qui signent ce communiqué estiment que l'exode des musulmans vers les pays voisins risque de conduire à une « crise alimentaire majeure » en Centrafrique car la filière d'approvisionnement en produits alimentaires a été complètement désorganisée par les violences.
Sur les quarante grossistes qui importent des denrées alimentaires des pays voisins, seuls dix sont toujours à Bangui. Ces derniers risquent de partir si les conditions de sécurité ne s'améliorent pas dans un avenir proche.
Les détaillants eux-mêmes ont fui. Selon le communiqué, dans l'un des marchés désertés de Bangui, sur trente sept vendeurs d'arachides seuls trois sont encore là.
Le départ des éleveurs Peuls Mbororo - eux aussi victimes des anti-balaka - a fait disparaître la viande de nombreux étals et quand il y en a, elle est deux fois plus chère.
Les humanitaires constatent également une hausse des prix de denrées comme le manioc ou l'arachide.
Dans un tel contexte, l'activité commerciale s'est effondrée. Les grossistes ont signalé une baisse des ventes de 85% à 95% au cours des deux derniers mois.
2 Commentaires
Wahkatou Deugue
En Février, 2014 (20:29 PM)Nini Sadji
En Février, 2014 (11:02 AM)Participer à la Discussion