En Côte d'Ivoire, l'opposition a lancé samedi 17 septembre sa campagne contre le référendum constitutionnel. L'AFD - l'Alliance des forces démocratiques - dont est membre le Front populaire ivoirien (FPI), a débuté sa série de meetings dans la capitale économique à Port-Bouët. L'ancien parti de Laurent Gbagbo a appelé tous ses partisans à empêcher l'instauration d'une nouvelle constitution. Un texte qui doit être soumis au suffrage populaire à la fin octobre, mais dont on ne connaît toujours pas le contenu.
Sur la place Laurent Gbagbo de Port-Bouët, l'ambiance était bon enfant, mais l'heure était grave pour les leaders de l'opposition. Se relayant à la tribune, ils ont pourfendu l'idée même d'une nouvelle Constitution. Il faut d'abord des écoles, des logements... La Constitution, ce n'est pas la priorité du moment, selon eux. Ils demandent en outre un long débat avec toutes les forces vives de la nation, et cela ça prend du temps arguent-ils.
Devant un millier de sympathisants, Pascal Affi N'Guessan, le président du FPI, a sonné l'heure de la mobilisation contre une nouvelle constitution. « Il faut que demain nous puissions dire à Ouattara que trop c’est trop, que nous en avons marre de sa politique et la réforme constitutionnelle est l’occasion pour le peuple ivoirien de se mettre debout. Il faut que l’on contraigne Ouattara à mettre fin à sa procédure et le temps est arrivé ! »
A la tête d'un parti divisé qu'il ne parvient pas à réunifier, Pascal Affi N'Guessan espère à l'occasion des prochaines consultations peser plus lourd que lors de la présidentielle. Il avait alors recueilli 9% des voix. Pour l'instant son opposition à une nouvelle constitution n'est que de principe et reste formelle. Le projet de nouveau texte, dont la rédaction a été confiée avant l'été à un comité d'experts, n'a toujours pas été dévoilé. Le référendum est prévu pour dans un mois et demi.
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