Simone Gbagbo était interrogée sur une déclaration qu'elle avait faite lors de son procès devant la justice ivoirienne, assurant qu'elle avait été victime de «tentatives de viol» en présence de soldats français. «Je les ai vus de mes yeux ! Qui filmaient», a déclaré à propos des soldats français Mme Gbagbo, 71 ans, à la chaîne française d'informations internationales. «Ils étaient bien là quand les gens nous chassaient, nous abattaient et je n'ai pas vu un seul soldat français lever la main. Ils étaient là avec des caméras», a-t-elle affirmé, y voyant «la conséquence de l'attitude du gouvernement de M. Nicolas Sarkozy» (alors président français).
Condamnée par la justice ivoirienne à 20 ans de prison
Episode final de la crise post-électorale de 2010-11 qui a fait 3000 morts après le refus du président Laurent Gbagbo de reconnaitre sa défaite électorale, les images de l'arrestation du couple Gbagbo par les forces loyales à Alassane Ouattara avaient fait le tour du monde en 2011. On y voyait Simone Gbagbo bousculée par des soldats. D'autres images montrent des violences faites à Michel Gbagbo, le fils de M. Gbagbo. Simone Gbagbo avait déjà, lors d'un de ses procès, accusé l'armée française de n'avoir rien fait pour la protéger.
Condamnée par la justice ivoirienne à 20 ans de prison pour atteinte à la sureté de l'Etat, elle a bénéficie d'une amnistie en 2018, à l'instar de 800 personnes. Par ailleurs, évoquant la présidentielle du 31 octobre 2020, Mme Gbagbo a estimé que le scrutin «n'aura pas» lieu, rappelant que l'opposition refuse la candidature d'Alassane Ouattara à un troisième mandat controversé, et réclame un nouveau Conseil constitutionnel et une nouvelle Commission électorale indépendante.
«Il n'y aura pas d'élections, les gens sont déjà dans la rue. Les violences nous les vivons déjà. Depuis qu'Alassane Ouattara annoncé sa candidature, les Ivoiriens sont descendus spontanément dans la rue (...). Le bain de sang nous le vivons déjà», a-t-elle affirmé. En août, une quinzaine de personnes ont été tuées dans des violences après l'annonce de la candidature d'Alassane Ouattara, qualifiée de «forfaiture» par l'opposition.
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