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Des nouveaux incidents entre militaires et éléments du CCDO, une unité d'intervention mixte, ont été signalés mardi à Bouaké, la deuxième ville du pays. Une personne a été blessée. Le calme était revenu mercredi matin. Un conseil national de sécurité doit se tenir ce jeudi.
Les tensions entre militaires et membres du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) se poursuivent à Bouaké. Des tirs ont d’abord été entendus mardi 9 janvier en début journée autour du troisième bataillon militaire d’infanterie, situé dans le quartier Sokoura, au nord de la ville. La confusion régnait concernant l’identité des militaires à l’origine de l’incident. Mais selon une source sécuritaire, il s’agirait « d’éléments du bataillon d’artillerie sol-sol (Bass) qui auraient tenté de pousser ceux du 3e bataillon à sortir du camp ».
En début de soirée, ces mêmes militaires se sont dirigés vers la base du CCDO, tirant en l’air, avec l’intention d’en découdre avec eux. « Pendant plusieurs heures, on a entendu des rafales et des détonations d’armes lourdes. Les tirs ont cessé vers minuit », raconte un habitant. L’unité d’intervention mixte – créée en 2013 par Hamed Bakayoko lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, avant de devenir ministre de la Défense en juillet 2017 – a indiqué sur son compte Facebook que sa base avait « été attaquée dans la nuit par des individus armés » à deux reprises. Il semblerait pourtant que la base était en partie vide lors de l’attaque.
Dans un communiqué publié mercredi à la mi-journée, l’état-major des armées a confirmé les incidents. Le texte précise que les locaux du CCDO ont été mis à feu, que deux véhicules ont été incendiés et qu’un blessé léger est à dénombrer. Des forces de sécurité (plusieurs dizaines de véhicules provenant de différents corps armés) ont été dépêchés pour sécuriser la ville. Un hélicoptère a été entendu dans la nuit survolant Bouaké.
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Des affrontements entre militaires et éléments du CCDO dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 janvier avait fait un mort et un blessé. L’état-major avait annoncé l’ouverture d’une enquête.
Difficile d’identifier avec certitude l’origine de ses tensions. Certaines sources évoquent un différent personnel entre certains militaires et un des responsables du CCDO à Bouaké. D’autres parlent d’un problème plus global entre les deux corps armés – les militaires accusant le CCDO de les espionner et de diffuser de fausses rumeurs les concernant. Un haut-gradé estime de son côté qu' »il y a un peu des deux ».
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