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L'ex-chef du FLN et farouche opposant au régime algérien Hocine Aït Ahmed est mort, mercredi, à Lausanne à l'âge de 89 ans. Il était le dernier encore en vie des "fils de la Toussaint", qui avaient déclenché la guerre d'Algérie.
La figure de l'opposition algérienne Hocine Aït Ahmed est décédée, mercredi 23 décembre, à Lausanne, en Suisse, a annoncé depuis Alger son parti, le Front des forces socialistes (FFS).
Âgé de 89 ans, l'ex-chef du Front de Libération nationale (FLN) était une figure historique de l'Algérie.
Hocine Aït Ahmed était le dernier encore en vie des neuf "fils de la Toussaint", les dirigeants du FLN qui avaient déclenché la guerre d'Algérie contre la puissance coloniale française, le 1er novembre 1954.
Le dirigeant politique est décédé à l'hôpital "à la suite d'une longue maladie", a indiqué le FFS dans un communiqué sans mentionner de quoi il souffrait.
Le parti, que Hocine Aït Ahmed avait fondé en 1963, a fait part de son "immense douleur".
Inlassable pourfendeur de l'armée et de la police politique et opposant radical au régime depuis l'indépendance du pays en 1962, Hocine Aït Ahmed était affaibli depuis 2012 et avait cessé toute activité politique.
En 1999, il s'était porté candidat à l'élection présidentielle mais s'était retiré de la course en pleine campagne électorale, considérant que le scrutin était verrouillé en faveur du candidat du régime, Abdelaziz Bouteflika, qui dirige toujours le pays.
Avec AFP
La figure de l'opposition algérienne Hocine Aït Ahmed est décédée, mercredi 23 décembre, à Lausanne, en Suisse, a annoncé depuis Alger son parti, le Front des forces socialistes (FFS).
Âgé de 89 ans, l'ex-chef du Front de Libération nationale (FLN) était une figure historique de l'Algérie.
Hocine Aït Ahmed était le dernier encore en vie des neuf "fils de la Toussaint", les dirigeants du FLN qui avaient déclenché la guerre d'Algérie contre la puissance coloniale française, le 1er novembre 1954.
Le dirigeant politique est décédé à l'hôpital "à la suite d'une longue maladie", a indiqué le FFS dans un communiqué sans mentionner de quoi il souffrait.
Le parti, que Hocine Aït Ahmed avait fondé en 1963, a fait part de son "immense douleur".
Inlassable pourfendeur de l'armée et de la police politique et opposant radical au régime depuis l'indépendance du pays en 1962, Hocine Aït Ahmed était affaibli depuis 2012 et avait cessé toute activité politique.
En 1999, il s'était porté candidat à l'élection présidentielle mais s'était retiré de la course en pleine campagne électorale, considérant que le scrutin était verrouillé en faveur du candidat du régime, Abdelaziz Bouteflika, qui dirige toujours le pays.
Avec AFP
3 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2015 (20:17 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (03:59 AM)Anonyme
En Décembre, 2015 (10:10 AM)Né à Ain al-Hammam (ex-Michelet) en Kabylie le 20 août 1926, Ait Ahmed, alors lycéen, adhère en 1942 au Parti du Peuple algérien (PPA, fondé par Messali Hadj).
Avec Ben Bella, il organise même en 1949 le braquage de la banque d’Oran pour se procurer les fonds nécessaires à l’achat d’armes. Suite à cette affaire, l’OS est démantelée. Ben Bella est arrêté et condamné à cinq ans de prison, Ait Ahmed, qui échappe aux arrestations, plonge dans la clandestinité et quitte l’Algérie pour s’installer au Caire en 1952 où il fera partie avec Ben Bella et Khider de la délégation extérieure du PPA qui deviendra en 1954 celle du FLN.
Et c’est lui qui, en avril 1955, dirigera la délégation algérienne à la conférence de Bandung qui allait donner naissance au Mouvement des non-alignés fondé par l’égyptien Nasser, l’indonésien Sokarno, l’indien Nehru et le yougoslave Tito.
En 1956, l’avion dans lequel il se trouvait en compagnie de Boudiaf, Ben Bella, Khider et Lacheraf, en partance à Tunis pour une rencontre des leaders maghrébins, est arraisonné par l’armée française et contraint d’atterrir à l’aéroport d’Alger : arrêté avec ses compagnons, Ait Ahmed sera interné jusqu’à la fin de la guerre d’indépendance en 1962.
Il était fidèle à une certaine vision de la politique, marquée par l’autogestion des fermes et des entreprises coloniales, « l’autogestion socialiste ».
En 1963, il crée en septembre 1963 le Front des forces socialistes (FFS) et déclenche une lutte armée à partir de la Kabylie pour renverser le régime de Ben Bella. Il est arrêté en 1964, condamné à mort puis gracié, il quitte l’Algérie pour l’étranger pour un exil qui durera 23 ans. Une période au cours de laquelle, deux chefs historiques du FLN avec qui il était en contact sont assassinés (Mohamed Khider en 1967) à Madrid et Krim Belkacem en Allemagne en 1971. En 1985, s’étant réconcilié avec Ben Bella, ils lancent à partir de Londres un appel commun à l’instauration de la démocratie en Algérie. Deux ans après, son ami Ali Mecili, qui avait pris une part active a cet appel, est assassiné à Paris en 1987.
En 1989 à la faveur de l’instauration du multipartisme suite aux révoltes populaires d’octobre 1988 qui mettaient fin au régime du parti unique, Ait Ahmed retourne en Algérie. Son parti, le FFS, devenu entre-temps membre de l’Internationale socialiste, est légalisé et participe aux premières élections pluralistes du pays en 1990 et 1991.
MAIS, en 1995, à Rome avec Ben Bella, il signera avec les islamistes du FIS représentés par Annouar Haddam, l’homme qui a revendiqué les meurtres des journalistes et intellectuels, aujourd’hui réfugié aux Etats-Unis, le « contrat national » en vue d’une « solution politique », et ce, tout en dédouanant au passage le « djihad » du FIS, un parti dont la démarche était qualifié en 1991 (par lui-même) de « fascisme rampant » ! Son compagnonnage avec les islamistes, dont il n’a jamais dénoncé les crimes, durera jusqu’à la fin des années 90.
La révolte citoyenne en 2001-03 en Kabylie, ensuite dans les Aurès, sera qualifiée de « produit » fabriqué par les laboratoires des services. Cette vision policière des faits aliénera au FFS des pans entiers de la société civile, notamment en Kabylie.
Ait Ahmed sera pour tous les Algériens ce patriote qui a permis à l’Algérie de se libérer.
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