Des rebelles centrafricains qui ont kidnappé huit Camerounais la semaine dernière dans la localité de Garoua-Boulai (Est), frontalière avec la Centrafrique, ont donné soixante-douze heures aux autorités camerounaises pour libérer leur « leader » Abdoulaye Miskine, qui serait détenu dans ce pays.
Selon des sources sécuritaires, la libération des huit otages serait conditionnée à celle du rebelle centrafricain qui serait incarcéré au Cameroun depuis le début de l'année.
Dix jours après l'enlèvement de huit ressortissants camerounais, on est toujours sans nouvelles d'eux même si les autorités, avec les forces de défense nationales, s'activent au jour le jour pour obtenir leur libération.
Le Cameroun qui a d'ailleurs renforcé le dispositif sécuritaire à la frontière avec la Centrafrique au moment où plus de cent véhicules militaires et des tonnes de pièces arrivés depuis quelques jours au port de Douala sont actuellement acheminés par route pour Bangui.
L'appui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) déployée dans ce pays depuis deux semaines pourrait être déterminant pour localiser les otages camerounais a indiqué une source proche du dossier.
Il y a quelques mois, ces mêmes milices avaient revendiqué l'enlèvement de dix-huit Camerounais à la frontière entre les deux pays, exigeant la libération d'Abdoulaye Miskine.
Il a fallu une intervention prompte de l'armée camerounaise pour libérer saines et sauves les dix-huit personnes.
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