Des tirs d'armes automatiques étaient entendus vendredi aux alentours de 18h00 locales (17h00 HB) à Juba, la capitale du Soudan du Sud, depuis le palais présidentiel, selon un correspondant de l'AFP sur place. Des tirs ont d'abord été entendus aux abords immédiats du palais présidentiel, où le président Salva Kiir et son vice-président Riek Machar étaient réunis pour une conférence de presse, selon la même source.
Les tirs ont continué pendant une trentaine de minutes, avant que le calme revienne près du palais. Mais des coups de feu sporadiques pouvaient encore être entendus au loin. "Ce qui se passe en dehors (du palais présidentiel) est quelque chose que nous ne pouvons pas expliquer", a déclaré le président Kiir à des médias locaux.
Jeudi soir, cinq soldats de l'armée loyale à M. Kiir avaient été tués dans un accrochage à Juba impliquant des troupes de l'ex-rébellion cantonnées dans la capitale. Cet incident a ravivé les craintes d'un échec du fragile processus de paix en cours au Soudan du Sud, qui s'apprête à marquer samedi, sans festivités, le cinquième anniversaire de son indépendance. "Cette fusillade hostile a provoqué la mort de cinq soldats de la SPLA (armée gouvernementale) et deux autres ont été blessés", avait indiqué le général Lul Ruai Koang.
Mais, avait-il précisé, "le haut commandement de la SPLA considère ces affrontements comme un incident isolé qui doit faire l'objet d'une enquête". Le pays tente de sortir d'une guerre civile de plus de deux ans, débutée en décembre 2013 et qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts. Dans le cadre d'un accord de paix signé en août 2015 entre les deux principaux protagonistes du conflit Salva Kiir et Riek Machar, ce dernier est revenu en avril à Juba où il a été réinstallé vice-président et a formé avec M. Kiir un gouvernement d'union nationale.
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