En Côte d’Ivoire, le dialogue politique a rendu son rapport final. Après une semaine de discussions, le gouvernement et l’opposition ont pu mettre sur la table leurs points de divergence depuis la crise politique née de la réélection du président Alassane Ouattara à un troisième mandat.
Pour l’instant, il n'y a pas encore d’accord formel entre les différentes parties, mais les législatives ont tout de même été fixées au mois de mars prochain. Pour le gouvernement ivoirien, la mission est accomplie. L’ouverture d’un espace de discussion avec les partis d’opposition et les organisations de la société civile a permis de mettre sur la table les différents griefs des opposants, mais surtout d’obtenir des avancées sur la tenue des législatives.
Sur ce dernier point, le Premier ministre Hamed Bakayoko estime que le dialogue a conduit à un large consensus. « Les élections législatives dont nous venons ensemble de décider de la tenue en mars 2021 permettront à nos compatriotes de choisir librement leurs représentants au sein de la prochaine Assemblée nationale, a-t-il déclaré. Notre responsabilité à tous est de persévérer dans cette voie, la concertation pour consolider les acquis du présent dialogue politique ».
Pas encore de signature de l'opposition
Pourtant, l’opposition précise qu’elle n’a pas encore apposé sa signature sur ce rapport. Elle préfère la réserver tant que certains points n’auront pas été éclaircis, notamment la libération de ses figures politiques, arrêtées dans les jours qui ont suivi la présidentielle du 31 octobre, ainsi que la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) et la révision du découpage de la carte électorale.
« Nous avons refusé le terme d’accord et le terme de désaccord, déclare Niamkey Koffi, secrétaire exécutif en chef par intérim du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Il y a eu des divergences et des convergences. Le dialogue étant un dialogue permanent, le processus reste ouvert ».
Dans les propositions et recommandations du rapport, l’opposition appelle également à la reprise du dialogue direct entre le président Alassane Ouattara et son principal adversaire Henri Konan Bédié, en y ajoutant son prédécesseur, Laurent Gbagbo.
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