Fayez al-Sarraj, le chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA), entame mardi une tournée des principales capitales européennes, dont Paris, Berlin et Rome, pour y "réunir des soutiens contre l'agression" du maréchal Khalifa Haftar.
Le Premier ministre du gouvernement libyen d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, Fayez al-Sarraj, rencontrera, mardi 7 mai, le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, puis la chancelière allemande, Angela Merkel, à Berlin, enfin le président français, Emmanuel Macron, le lendemain à Paris.
Selon un communiqué du ministère libyen des Affaires étrangères, Fayez al-Sarraj espère "réunir les soutiens contre l'agression" du maréchal Khalifa Haftar. Une visite en Grande-Bretagne est également envisagée, est-il encore précisé.
La visite à Paris revêt une importance particulière pour le GNA qui a, à plusieurs reprises, accusé la France de soutenir, au moins politiquement, le maréchal Haftar.
Les autorités françaises ont toujours démenti, affirmant leur opposition à une opération militaire et leur attachement à "un processus politique sous l'égide de l'ONU".
Nouvel appel à un cessez-le-feu
Cette tournée intervient alors que le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, ont lancé un nouvel appel à un cessez-le-feu en Libye. "Il n'y a pas de solution militaire dans un conflit de cette nature", a déclaré, lundi, Moussa Faki lors d'un point de presse à l'ONU avec Antonio Guterres.
"Il faut absolument que les parties libyennes acceptent la cessation des hostilités, de se retrouver autour d'une table pour un réglement pacifique, politique, de cette crise", a-t-il ajouté. L'appel à un cessez-le-feu inclut un "arrêt de l'offensive" militaire menée par l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, a précisé Antonio Guterres.
La Libye a de nouveau basculé dans une spirale de violences avec le lancement, le 4 avril, par l'ANL, d'une offensive militaire sur Tripoli, siège du GNA. Depuis plusieurs semaines, les positions militaires sont globalement figées mais des combats se poursuivent au sud de la capitale.
Selon l'ONU, les affrontements ont fait au moins 432 morts, 2 069 blessés et plus de 55 000 déplacés.
0 Commentaires
Participer à la Discussion