"La présence militaire accrue" constatée depuis le rejet des résultats de l’élection présidentielle du 1 er décembre dernier en Gambie, risque "de renforcer le climat actuel d’intimidation et de harcèlement dans le pays", prévient le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein.
"Cela est profondément inquiétant, étant donné le nombre de violations des droits de l’homme en Gambie, y compris le recours excessif à la force contre les manifestants, la détention arbitraire et les décès en détention, ainsi que les allégations de torture et de mauvais traitements infligés aux détenus", déplore-t-il dans un communiqué reçu à l’APS.
M. Zeid rappelle aux autorités gambiennes que "les gens devraient pouvoir exercer leurs droits de réunion pacifique, d’association et de liberté d’expression".
"Les forces de sécurité doivent faire preuve de retenue dans l’utilisation de la force et respecter les normes internationales relatives aux droits de l’homme", lance-t-il.
"Tous les responsables des violations des droits humains doivent être tenus responsables", avertit le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
Le président Jammeh, au pouvoir depuis plus de 22 ans, a reconnu sa défaite défaite et félicité l’opposant Adama Barrow le lendemain du scrutin présidentiel du 1 er décembre dernier.
Il a par la suite rejeté les résultats publiés par la Commission électorale indépendante et appelé à de nouvelles élections. Son parti (APRC) a introduit le 13 décembre dernier un recours auprès de la Cour suprême pour contester les résultats de l’élection présidentielle.
"Il n’y a actuellement aucune Cour Suprême en Gambie et la façon dont le Président Jammeh a nommé et révoqué des juges sans suivre les dispositions constitutionnelles a sapé l’indépendance et la crédibilité de la magistrature", a noté Zeid.
Le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme exhorte "le président et tous les partis politiques à respecter le résultat des élections, le processus démocratique et l’Etat de droit".
Le Haut-Commissaire demande également à M. Jammeh "de respecter le statut indépendant de la CEI, dont les locaux ont été repris par l’armée mardi et les fonctionnaires autorisés à quitter".
"Le président Jammeh et son gouvernement devraient éviter de recourir à des menaces ou des actes d’intimidation, y compris contre M. Barrow et ses partisans, et les membres de la CEI", a souligné M. Zeid.
"Toutes les parties, plaide-t-il, doivent se conduire d’une manière qui contribue à une atmosphère paisible pendant cette période cruciale et, en particulier, éviter d’utiliser un langage inflammatoire".
"Nous demandons instamment à toutes les parties de réaffirmer leur attachement à la démocratie et de veiller à ce qu’il y ait un transfert pacifique de la présidence au plus tard le 18 janvier, conformément au souhait et à la volonté librement exprimés du peuple gambien", lance-t-il encore.
9 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2016 (00:49 AM)Anonyme54
En Décembre, 2016 (01:43 AM)Anonyme
En Décembre, 2016 (05:35 AM)Anonyme
En Décembre, 2016 (05:37 AM)Anonyme
En Décembre, 2016 (11:23 AM)Anonyme
En Décembre, 2016 (12:49 PM)Xeme
En Décembre, 2016 (13:22 PM)Résolution de la crise casamançaise: Yaya Jammeh démarche les chefs rebelles
Le président gambien serait en chair et en os impliqué dans la résolution définitive de la crise casamançaise. Après avoir joué un rôle indéniable dans le processus de libération des huit otages de Salif Sadio, Yaya Jammeh ne tardera pas à recevoir l’un des chefs de la branche armée d’Atika, César Atoute Badiane. Selon Le Quotidien lu par Leral, «cette rencontre qui se tiendra en Gambie aurait pour objectif de peaufiner les stratégies pour arrondir les angles entre les différents factions du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) en vue d’aller vers une table de négociations avec le gouvernement du Sénégal. Pour une résolution du conflit qui sévit en Casamance depuis une trentaine d’années, l’homme de Kanilai qui s’est engagé comme facilitateur doit en principe rencontrer les chefs des différentes factions rebelles présentes en Casamance.
leral.net
Décembre 2012
Gambie Bagnaaaaaaaaaa
En Décembre, 2016 (15:24 PM)Anonyme
En Décembre, 2016 (17:04 PM)que DIEU garde mon pays amine
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