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Trois groupes de médias dont des radios et télévisions qui ont été interdits par la junte en Guinée ont condamné des "comportements liberticides" de la part des militaires, dans un contexte de restrictions sévères de la liberté d'informer, dans un communiqué conjoint reçu vendredi par l'AFP.
La mesure est "d'autant plus regrettable que nos médias ont signé mercredi même les statuts portant création de l'Observatoire d'autorégulation de la presse", ont souligné Hadafo médias, Djoma groupe et Groupe fréquence médias.
"Ce n'est donc rien d'autre que la suite des persécutions dont nous sommes l'objet depuis novembre 2023", ont-ils déploré.
Les trois groupes de médias ont également dénoncé des actes de vandalisme constatés selon eux sur des installations de certaines radios avant leur interdiction.
Les autorités ont retiré mercredi les agréments d'exploitation des radios FIM FM, Radio Espace FM, Sweet FM, Djoma FM et des télévisions Djoma TV et Espace TV, invoquant un "non-respect du contenu des cahiers des charges".
Les autorités n'ont pas expliqué en quoi ces médias avaient manqué à leurs obligations. Il s'agit du dernier tour de vis imposé aux médias par la junte arrivée au pouvoir par la force en 2021 et dirigée par le général Mamadi Doumbouya.
L'interdiction des six médias a été rendue publique au moment même où des organisations de presse mettaient en place un organe dit "d'autorégulation" censé veiller au respect de la déontologie professionnelle. Le gouvernement avait accepté d'engager des discussions avec la presse pour sortir de la crise mais avait réclamé l'instauration d'un tel organisme.
Elle a provoqué une levée de boucliers parmi les opposants et défenseurs des droits humains.
L'ONG Reporters sans frontières a rappelé que depuis fin 2023 différentes radios et télévisions étaient brouillées ou inaccessibles et que des sites d'information très consultés avaient été bloqués. Les autorités ont imposé des restrictions prolongées d'accès à internet et détenu un responsable syndical de la presse pendant plus d'un mois, à l'origine d'une grève générale.
2 Commentaires
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il y a 3 semaines (17:42 PM)Reply_author
il y a 3 semaines (20:31 PM)Participer à la Discussion