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Human Rights Watch charge Gbagbo et Ouattara

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Human Rights Watch charge Gbagbo et Ouattara

Dans son dernier rapport datant du 15 mars 2011, l'ONG Human Rights Watch a chargé le camp de Laurent Gbagbo et de son rival Alassane Ouattara, les accusant, pour le premier de « crime contre l'humanité » et pour le second de « crime de guerre ». « Depuis la campagne de violence organisée menée depuis trois mois par les forces de sécurité sous le contrôle de Laurent Gbagbo et les milices qui le soutiennent s'apparente de toute évidence à des crimes contre l'humanité », introduit le rapport, qui indique que « les forces pro-Gbagbo prennent de plus en plus pour cible les immigrés des pays voisins d'Afrique de l'Ouest dans leurs attaques incessantes contre les partisans réels ou supposés d'Alassane Ouattara, qui est internationalement reconnu comme le vainqueur de l'élection présidentielle de novembre 2010 ».

 Le rapport relève également une aggravation de la crise depuis la fin de février 2011 avec des affrontements entre les forces armées fidèles à Gbagbo et Ouattara dans les régions du centre et de l'ouest du pays, ainsi qu'à Abidjan, la capitale économique. Selon Human Rights Watch, des combattants armés ont commis des crimes de guerre, notamment des exécutions de détenus ainsi que des assassinats ciblés de civils et la destruction de leurs biens. 

« Les meurtres de civils par les forces pro-Ouattara, revêtant parfois une motivation ethnique ou politique, risquent également de s'apparenter à des crimes contre l'humanité s'ils devenaient généralisés ou systématiques. Personne n'a été tenu responsable de ces attaques, qui ont fait des centaines de morts, et aucun des deux camps n'a même publiquement dénoncé les exactions commises par ses propres forces », déplore le rapport, qui note une détérioration du climat social après la reconnaissance, par l'Union africaine (UA), d'Alassane Ouattara comme président élu.

 « Les représentants de Gbagbo ont immédiatement rejeté la décision de l'Union africaine, menant ainsi la Côte d'Ivoire au bord de la guerre civile totale - avec des affrontements armés entre les forces des deux camps se produisant déjà quotidiennement », note Human Rights Watch dont le directeur de la division Afrique, Daniel Bekele invite l'ONU à prendre ses responsabilités face aux graves exactions commises après la présidentielle de novembre 2010. Au Conseil de sécurité, il souhaite l'adoption d'une batterie de « sanctions contre Gbagbo et ses alliés directement impliqués dans les graves exactions de la période post-électorale ».

 La Communauté internationale, ajoute Daniel Bekele, devrait également « envoyer un message clair au camp Ouattara que les meurtres commis en guise de représailles feront d'eux les prochains sur la liste des sanctions ». Revenant sur les témoignages, Human Rights Watch a fait savoir que les « ressortissants du Mali, du Burkina Faso, du Nigeria et du Niger ont été battus à mort par les Forces pro-Gbagbo avec des briques, des gourdins et des bâtons, ou ils ont été aspergés d'essence et brûlés vifs ».

 Le rapport indique que l'essentiel de ces attaques s'est produit immédiatement après que le « ministre de la Jeunesse » nommé par Gbagbo, Charles Blé Goudé, a appelé publiquement le 25 février les « vrais » Ivoiriens à mettre en place des barrages routiers dans leurs quartiers et à « dénoncer » les étrangers. Human Rights Watch s'est également appesanti sur le cas du commando invisible qui affronte les forces de sécurité loyales à Laurent Gbagbo.

 Son rapport relève une connivence entre ce commando et les Forces nouvelles ralliées à Ouattara. Lesquelles forces, indique Human Rights Watch, ont perpétré ces dernières semaines des meurtres de civils et des exécutions extrajudiciaires contre des détenus appartenant aux forces pro-Gbagbo. En ce qui concerne le meurtre de civils, l'ONG internationale dit avoir interrogé des témoins qui ont relevé qu'à Abobo, précisément dans le village d'Anonkoua-Kouté, le lundi 7 mars dernier aux environs de 2h du matin, le commando invisible a tué des civils. Les enquêteurs de Human Rights Watch disent avoir interrogé également quatre victimes qui ont confirmé la mort de neuf civils, dont deux femmes qui ont été brûlées.



4 Commentaires

  1. Auteur

    Undefined

    En Mars, 2011 (01:31 AM)
    Aucun chef digne de ce nom ne doit sacrifier le pays qu'il prétend gouverner ou le peuple dont il est le chef

    Je veux comprendre pourquoi certains dirigeants africains sont orgeulleux et méprisant vis à vis de leur peuple!
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  2. Auteur

    Undefined

    En Mars, 2011 (06:57 AM)
    oui oui ?
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    Auteur

    Undefined

    En Mars, 2011 (06:59 AM)
    c ki ca

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    Auteur

    Dede

    En Mars, 2011 (19:43 PM)
    DESOLE! JE VOULAIS ECRIRE EMBARGO, LISEZ DONC EMBARGO AU LIEU EMGARGO!!!!!!!!
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