L'Afrique doit s’industrialiser, afin de consolider et rendre durable le retour de la croissance, a indiqué, mardi à Dakar, le professeur Moustapha Kassé, soulignant que ''depuis plus d’une décennie, les économies africaines sont en pleine croissance avec des taux supérieurs à 5 %''.
‘’L’Afrique se transforme à grande vitesse avec plus d’un milliard d’habitants, une classe moyenne de 400 millions et 2.000 milliards de dollars de Produit intérieur brut. Elle est en passe de devenir la nouvelle frontière du monde’’, a souligné le Professeur Kassé, président du Laboratoire d’analyse, de recherche et d’étude du développement (LARED).
S’exprimant à l’ouverture du colloque sur le thème: ''un nouvel élan industriel en Afrique. Quels enjeux pour le Sénégal ?, l’économiste a indiqué que ‘’les rapports des grandes organisations internationales comme l’ONUDI et la Banque mondiale concluent à l’impérative nécessité pour consolider et rendre durable la croissance, d’amorcer vigoureusement l’industrialisation du continent’’.
Le Professeur Kassé, également président de l’Association sénégalaise des économistes/écoles de Dakar, ‘’la grande ambition du président de la République de réindustrialiser notre pays à travers certains projets contenus du PSE doit être soutenue et encouragée pour une mise en œuvre rapide''.
Selon lui, ''l’industrie est plus que jamais vitale pour fortifier et consolider les frémissements de la croissance’’.
Moustapha Kassé a indiqué que ‘’l’industrie est de nature de créer plus d’emplois que toutes les activités sectorielles, de générer des revenus plus substantiels, de contribuer à la diversification et à la modernisation par les effets d’entrainements sur les autres secteurs (agriculture, services en technologies) de l’économie''.
Pour cette raison, a-t-il ajouté, ‘’ l’industrie est notre avenir, elle n’est pas revendication, mais un droit des populations au développement’’.
C’est ainsi qu’il a expliqué qu’au moment où démarre la phase pilote du Plan Sénégal Emergent (PSE), ''quatre défis d’une grande ampleur pointent à l’horizon et qu’il nous faut relever avec rigueur, pertinence afin de leur apporter des solutions idoines et urgentes’’.
‘’Le premier défi est d’ordre démographique, le second est relatif à la forte dégradation de nos ressources naturelles, le troisième concerne une baisse drastique de envois de la diaspora'', a-t-il dit.
''Le quatrième se présente sous un double caractère avec notre modèle de consommation massivement extraverti jumelé avec des attitudes et comportements pas favorables au travail, à l’épargne et à l’innovation’’, a dit le Professeur Kassé.
Cette rencontre a réuni des chercheurs et des étudiants en économie et membres du LARED.
Le recteur de l’université, Cheikh Anta Diop, Saliou Ndiaye a ainsi appelé à la mise en relation entre l’industrialisation et l’émergence.
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Al/6
En Avril, 2014 (18:52 PM)Participer à la Discussion