L’Union africaine (UA) est en train d’œuvrer à la mise en place d’une mutuelle panafricaine de gestion des risques dénommée "African Risk Capacity" (ARC), qui pour renforcer l’efficacité des interventions en cas de catastrophes climatiques, selon Fatou Diagne, responsable d’ARC en Afrique de l’Ouest.
‘’Disposer de réserves et des ressources disponibles automatiquement en cas de sécheresse sévère, d’inondation ou de cyclone dans une zone vulnérable, permettrait des interventions plus opportunes et fiables’’, a-t-elle estimé, lundi à Saly-Portudal (Mbour).
Mme Diagne intervenait à l’occasion d’un atelier sur l’introduction de la mutuelle panafricaine de gestion des risques.
Elle a indiqué que les phénomènes météorologiques "extrêmes" ne se produisant pas la même année à travers l’Afrique, la création de cette mutuelle, sur la base des principes de solidarité panafricaine, pourrait être financièrement avantageuse.
‘’L’ARC serait l’un des différents outils dont disposeraient les gouvernements pour éliminer le délai dans la réponse aux catastrophes qui résulte de l’insuffisance des ressources allouées aux activités de développement lors des crises’’, a déclaré, pour sa part, Mare Lô, Directeur de la protection civile au ministère sénégalais de l’Intérieur.
Il a expliqué que l’ARC est une institution qui va aider les pays de l’UA à développer des mécanismes de réponses rapides en cas de catastrophe, notamment en cas de sécheresse.
Pour arriver à la mise en œuvre de cette mutuelle, une mission exploratoire était lancée en décembre 2011 pour collecter des informations sur l’avis du gouvernement sénégalais et des autres parties prenantes sur les risques de catastrophes au Sénégal et sur les programmes contingents existants, en vue de répondre et gérer ces catastrophes.
A la fin de cette mission, le gouvernement du Sénégal a suggéré l’organisation d’un atelier pour informer les parties prenantes du concept de mutualisation de risque d’ARC, la modélisation du risque et le logiciel African Risk View (ARV) et pour partager des idées sur la façon de collaborer entre les deux parties.
Ce souhait du gouvernement de réunir tous les acteurs du dispositif national de sécurité alimentaire lors d’un atelier technique a été renouvelé lors d’une seconde session mission d’ARC effectuée du 4 au 15 juin dernier, permettant ainsi d’informer le gouvernement et les partenaires locaux sur les progrès accomplis par ARC.
‘’Au mois de novembre prochain, nous vous donnons rendez-vous au Sommet de l’UA, pour savoir quels sont les membres qui vont décider de participer à ARC. Aujourd’hui, 18 pays nous ont demandés de venir’’, a signalé Fatou Diagne, selon qui, le capital d’ARC dépend du nombre de pays qui participera à cette mutuelle.
‘’Par rapport à la couverture qu’on envisage, nous espérons démarrer, en juin 2013, avec 200 à 300 millions de dollars, pour pouvoir faire face aux sécheresses en Afrique. La prime minimale aussi dépend du risque couvert par les Etats’’, a annoncé la responsable d’ARC en Afrique de l’Ouest.
Avec un Etat qui couvre jusqu’à 15 milliards de francs CFA pour les dégâts occasionnés par la sécheresse, la prime pourrait, selon elle, s’établir, à peu près à 10% de la couverture, soit 1,5 milliard de francs CFA.
3 Commentaires
M Friedman
En Juillet, 2012 (10:26 AM)c'est d'actualité car notre president a signé des accords de defenses,et là c'est un signe de la France Afrique.
Flopaty
En Juillet, 2012 (12:37 PM)Moom
En Juillet, 2012 (16:04 PM)Participer à la Discussion