TORTURES ET AUTRES TRAITEMENTS INHUMAINS
M. Altit estime que l'ex-chef d'Etat a subi une violation de ses droits et des "tortures et autres traitements inhumains et dégradants" lors de ses huit mois de détention dans le nord de la Côte d'Ivoire avant son transfèrement à La Haye, le 30 novembre. Selon l'avocat, ces violations, "qui ont eu des conséquences graves sur son état physique et mental", sont contraires à l'article 55 du Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, qui indique les droits des personnes dans le cadre d'une enquête.
Il demande donc à la chambre de "constater que ces violations sont de nature à rendre la tenue d'un procès équitable impossible", selon la même source. La Côte d'Ivoire a signé mais pas ratifié le Statut de Rome, rappelle M. Altit. Les documents sur lesquels se base le procureur pour établir sa compétence et son mandat d'arrêt, dont une lettre du président Alassane Ouattara, sont dénués "de toute valeur juridique", souligne l'avocat.
PROCHAINE AUDIENCE LE 18 JUIN
L'audience de confirmation des charges, qui doit permettre aux juges de déterminer si les preuves rassemblées par l'accusation sont suffisamment solides pour la tenue d'un procès, doit débuter le 18 juin.Des manifestations de soutien sont régulièrement organisées devant le centre de détention de la CPI à Scheveningen, dans la banlieue de La Haye où est écroué l'ancien président ivoirien.
Premier ex-chef d'Etat remis à la CPI, Laurent Gbagbo, 66 ans, est soupçonné par la CPI d'être "coauteur indirect" de crimes contre l'humanité commis lors des violences postélectorales de 2010-2011. Son refus de céder le pouvoir à son rival, l'actuel président Alassane Ouattara, avait plongé le pays dans une crise meurtrière qui avait fait 3 000 morts. Le parti d'Alassane Ouattara, le RDR, avait obtenu la majorité des sièges aux législatives du 11 décembre, boycottées par le camp de Laurent Gbagbo.
7 Commentaires
Guy
En Mai, 2012 (14:09 PM)La verite est que aussi les conditions de son transfer a la CPI sont contraires aux textes de la CPI, ce qui fait que la CPI ne peut que considerer nul et non avenu son transfer si les regles sont appliquees.
La verite est aussi que legalement, la cours constitutionel de Cote d'Ivoire etant la seul habilite a proclamer officiellement les resultats des elections, donc, si on suit les textes - et un tribunal est tenu de le faire - Gbagbo doit etre reconnu comme le chef d'etat elu de cote d'Ivoire.
And so andso ...
Liberez GBAGBO
Aissatou24
En Mai, 2012 (12:14 PM)LIBÉRÉ GBAGBO
Ftr
En Mai, 2012 (17:35 PM)Inconnu55
En Mai, 2012 (17:56 PM)Maintenant ceux qui n'ont d'autre arguments que d'insulter il faut admettre qu'ils ne meritent point attention.
Dgg
En Mai, 2012 (00:04 AM)Thierry J
En Mai, 2012 (09:01 AM)L'afrique Digne
En Mai, 2012 (14:44 PM)On a aussi peur lorsqu’on a quelque chose à perdre. Et que perd Laurent Gbagbo? Rien. Bien au contraire, il a gagné, tout gagné: aujourd’hui, à travers lui, les jeunes générations comprennent mieux la lutte de libération de l’Afrique et s’y engagent résolument. A travers lui, le complot des impérialistes occidentaux en Côte d’Ivoire a été mis à nu. Laurent Gbagbo aujourd’hui à la Cpi, les consciences s’éveillent, le pari est réussi. C’est donc un idéal. Laurent Gbagbo est un idéal qui échappe au temps. Il l’a lui-même dit et répété: « Le temps, c’est l’autre nom de Dieu ». L’histoire retiendra et pour toujours ce nom: Laurent Gbagbo, l’homme qui a eu « les couilles » pour dire «non, ça suffit ! », aux puissances occidentales. Celui qui a affirmé sans ciller: « Non, je ne suis pas un préfet de la France ».
Dans cette Côte d’Ivoire, la peur à son camp. Elle l’a choisie dès que Alassane Ouattara, champion du saut de clôture, s’est arrogé le pouvoir. C’est une peur permanente de perdre un pouvoir illégal, c’est-à-dire acquis par des moyens détournés. La peur panique des actuelles autorités ivoiriennes se traduit au quotidien par des rumeurs de coups d’Etat par-ci et des complots par-là. C’est une peur entretenue par l’incapacité d’un pseudo« brave-tchè », lui-même lauréat de la lâcheté et de la couardise et qui a toujours nié la paternité d’une rébellion mais rattrapé dans les faits par cette même rébellion qui constitue aujourd’hui sa garde rapprochée. Comment juger un régime qui ne jure que par la présence de la force Licorne et de l’Onuci? Dont le pire cauchemar est de voir ces forces étrangères un jour s’en aller de la Côte d’Ivoire?
Comprenez bien qu’à travers ces agitations, les caciques du pouvoir ouattariste tentent ainsi de dissimuler leur propre peur en la reportant sur Laurent Gbagbo et les résistants. Mais manque de pot pour eux, cela ne saurait passer. Il faut plutôt voir par ce tacte de récusation de la Cpi, un acte de courage de Laurent Gbagbo et de ses avocats face à une institution taillée sur mesure pour les africains.
Aussi, ces ADOrateurs de la république ouattarandienne, gagneraient-ils à s’occuper de leur propre peur dans un pays qu’ils ont plongé dans la situation calamiteuse, au lieu de s’en prendre lâchement à Laurent Gbagbo qui lui, en vrai vrai « woody », a lancé aux juges de la Cpi, « Je ne regrette pas d’être là (…), on va aller jusqu’au bout ».
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