Les défis à relever dans le système éducatif des pays africains sont encore importants, malgré les efforts à l’origine des progrès certains, en ce qui concerne l’amélioration des taux d’achèvement des cycles primaire et secondaire, a relevé, lundi, à Dakar, le président du Réseau africain de campagne pour l’éducation pour tous (ANCEFA), Samuel Démbélé.
‘’La crise de l’apprentissage est persistante. C’est une conséquence de la faible qualité de l’éducation, qui reste un défi majeur dans notre continent’’, a dit M. Démbélé à l’ouverture de la neuvième édition du Forum panafricain sur les politiques éducatives.
‘’Trop d’enfants n’atteignent pas le niveau minimum de compétences en lecture et en mathématiques. Ne parlons pas de l’acquisition des connaissances nécessaires pour participer à un monde interconnecté et globalisé’’, a-t-il affirmé lors de cette rencontre en présence du ministre sénégalais de l’Education nationale, Mamadou Talla.
Trente-neuf coalitions nationales membres de l’ANCEFA prennent part au forum.
L’Afrique a la plus faible proportion d’enseignants formés pour l’enseignement primaire, selon M. Démbélé. La moyenne mondiale est de 85%, mais seulement de 64% en Afrique, dit-il.
Dans les cycles primaire et secondaire, moins de la moitié des écoles ont accès à l’électricité, à Internet et à une eau potable, affirme le président de l’ANCEFA, citant le rapport mondial 2019 sur l’éducation.
Selon Samuel Démbélé, le manque de ressources financières est, en Afrique, un obstacle à la réalisation de l’ODD 4, le quatrième des objectifs de développement durable, qui est d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité.
Il manque de l’argent pour atteindre cet objectif, car un tiers seulement des pays africains consacre entre 15% et 20% des dépenses gouvernementales à l’éducation.
La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), cellule nationale de l’ANCEFA au Sénégal, a souligné la nécessité d’‘’un engagement en faveur de l’éducation des enfants et adultes‘’ en Afrique.
Il s’agit de ‘’redoubler d’efforts, de multiplier, d’intensifier et de cibler nos initiatives en faveur des populations les plus vulnérables pour qu’elles bénéficient des interventions des gouvernements’’, a expliqué la présidente du conseil d’administration de la Cosydep, Hélène Rama Niang.
Le forum d’une durée de trois jours devrait déboucher sur ‘’un aperçu’’ des mécanismes pouvant conduire à ‘’l’atteinte de l’objectif de développement durable 4’’.
0 Commentaires
Participer à la Discussion