La mort soudaine et inattendue d'un juge qui présidait un procès très médiatisé sur la corruption en République démocratique du Congo a provoqué une onde de choc.
Mercredi le parquet du tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe a initié une information judiciaire après le décès du magistrat Raphaël Yanyi Ovungu, qui présidait le procès de Vital Kamerhe, l'ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, poursuivi pour détournement de fonds.
Le parquet a aussi ordonné une autopsie du corps du juge, qui a été déclaré mort dans la nuit de mardi à mercredi dans un centre médical de Kinshasa après s'être plaint d'un malaise.
Le parquet demande au médecin légiste d'établir une autopsie afin d'établir la cause du décès du juge.
"Nous requérons monsieur le médecin légiste ...(d’) examiner le corps du feu Raphaël Yanyi Ovungu," indique une note de réquisition du parquet que VOA Afrique a parcourue.
M. Kamerhe comparaît avec deux autres prévenus pour détournement des fonds destinés aux travaux de construction dans le cadre de 100 premiers jours du nouveau chef de l’Etat. Il maintient son innocence.
L’audience, qui doit reprendre le 3 juin, est à l’étape de l’audition des témoins.
Dans sa réquisition du médecin légiste, le parquet dit avoir ouvert une information judiciaire.
Me John Kaboto, avocat de M. Kamerhe interviewé par VOA Afrique, a déclaré que son client et sa défense regrettaient le décès brutal d’un magistrat "intègre et attentif" qui accordait aux prévenus la latitude de se défendre.
"Ce décès va nous retarder en ce sens qu’il faut que les magistrats s’organisent pour la recomposition du tribunal et il leur faudra du temps pour compulser tous les documents et s’imprégner de l’affaire," a affirmé Me Kaboto.
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