Le président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa a prêté officiellement serment, dimanche dans un stade de Harare, annonçant "l'aube de la 2e République". Le candidat de l'opposition Nelson Chamisa, qui ne reconnaît pas sa défaite, a boudé la cérémonie.
Sous un tonnerre d’applaudissements et après des semaines de tensions avec l'opposition, le président du ZimbabweEmmerson Mnangagwa a officiellement prêté serment, dimanche 26 août à Harare.
"Moi, Emmerson Dambudzo Mnangagwa, jure qu'en tant que président de la République du Zimbabwe, je serai fidèle au Zimbabwe et défendrai la Constitution du Zimbabwe", a déclaré le nouveau chef de l'État lors de la cérémonie d’investiture. "Je protègerai et promouvrai les droits des Zimbabwéens, avec l'aide de Dieu", a-t-il ajouté, le buste ceint d'une écharpe verte, devant des milliers de partisans et de nombreux chefs d'État africains réunis dans un stade de la capitale. Parmi eux, le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, le Zambien Edgar Lungu et le Rwandais Paul Kagame.
Emmerson Mnangagwa a promis une série de réformes pour sortir le pays de la crise économique catastrophique qu'il traverse, annonçant "l'aube de la 2e République du Zimbabwe". "Nous allons lancer des mesures pour attirer les investissements nationaux et étrangers (...), la création d'emplois sera au cœur de nos efforts", a-t-il lancé dans un discours concluant sa cérémonie d'investiture, "voici le nouveau Zimbabwe".
"Il a fait un discours plutôt unificateur, analyse la correspondante de France 24 en Afrique du Sud, Caroline Dumay. Il a parlé de son élection qu’il a qualifiée de plébiscite. Il a parlé des violences qu’il a qualifiées d’isolées, de déplorables et de malheureuses, mais il a appelé les Zimbabwéens à s’unir pour un nouveau Zimbabwe." Reste à savoir si les actes suivront les discours, selon la journaliste : "Beaucoup de Zimbabwéens restent un peu sur leur faim et sur ce qu’il s’est passé dans les dernières semaines. On parle beaucoup d’un nouveau Zimbabwe mais le personnel politique a peu changé – Emmerson Mnangagwa, on le connaît – et les méthodes non plus n'ont pas beaucoup changé. Dans les dernières semaines, il y a eu des exactions en matière de droits de l’Homme de la part de l’armée et des forces de l’ordre. On est donc au Zimbabwe face à un nouveau chapitre, mais un avenir encore très incertain."
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