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La bande sahélienne est en train de devenir une "zone de non-information libre" où le "traitement de l'information patriotique a pris le pas sur un journalisme indépendant et de qualité", alerte Reporters sans frontières (RSF) vendredi à Dakar.
"Le coup d'Etat de juillet 2023, suivi de l'adoption par la junte de mesures liberticides, a fait chuter le Niger (80eme) de 19 places. La situation n'est guère reluisante au Burkina Faso (86eme) avec une perte de 28 places, ainsi qu'au Mali (114eme)", selon RSF qui a publié vendredi son classement mondial de la liberté de la presse.
Dans ces trois pays marqués par des coups d'Etat et en proie aux attaques jihadistes, les "convocations, réquisitions, et détentions" de journalistes critiques du pouvoir "ont un objectif: installer un climat de peur et pousser à l'auto-censure", a déclaré Camille Montagu, de RSF Afrique subsaharienne, au cours d'une conférence de presse à Dakar.
Les médias internationaux ont été "écartés du terrain", leur diffusion suspendue, et leurs correspondants étrangers contraints au départ, parfois expulsés par les autorités, a-t-il rappelé.
Le Burkina Faso a notamment suspendu fin avril plusieurs chaines de télévision, radios et sites d'information étrangers pour avoir diffusé un rapport accusant l'armée de tueries.
Les médias privés et indépendants sont également "à bout de souffle" sur le plan économique, car les aides à la presse sont devenues "exceptionnelles", a indiqué M. Montagu.
Plus largement, en Afrique subsaharienne, "les périodes électorales ont charrié beaucoup de violences contre les journalistes et les médias de la part des acteurs politiques et de leurs soutiens", s'inquiète RSF, citant notamment l'exemple du Nigeria (112eme), de Madagascar (100eme) et de la République démocratique du Congo (123eme).
L'ONG dénonce également la "mainmise du politique sur les médias", via des organismes de régulation instrumentalisés par les autorités politiques qui leur permettent de "suspendre des médias en dehors de toute décision judiciaire", notamment au Togo (113eme), au Zimbabwe (116eme), au Gabon (56eme) et en Guinée (78eme).
Néanmoins, "l'étau se desserre dans quelques pays" comme la Tanzanie (97eme) et la Mauritanie (33eme) qui gagnent une cinquantaine de places.
4 Commentaires
N Q
En Mai, 2024 (15:48 PM)Meme la vérité à propos de l'Ukraine, ou alors le Covid est censurée comme "désinformation dangereuse pour la société"
Senegalais Lambda
En Mai, 2024 (16:29 PM)Ndamli
En Mai, 2024 (16:51 PM)L'information est stratégique pour tout état sérieux, la contrôler tant que l'on peut est primordiale. En période de guerre c'est encore plus accrue. Qui verrait en pleine seconde guerre Hitler passer ses discours sur la BBC? Jamais! Même lors des guerres récentes des USA l'information est contrôlée par le top management militaire.
Que dire des USA qui viennent de voter une loi pour interdire tiktok? Sans oublier la séance risible d'audition du ceo de tiktok au congrès américain. Au delà de l'info aujourd'hui le challenge est aussi de contrôler les nouvelles plates-formes de partages de contenus via internet. Avoir les serveurs sur son territoire sous sa législation est stratégique.
Cette peur de voire des noirs organisés est légendaire, d'autant qu'ils sont décomplexés ne cherchant à plaire au canon de beauté occidental. Rien de nouveau sous le soleil. Ils ont poussé le bouchon tellement loin, qu'un africain peut grandir jusqu'à l'âge adulte et ignorer que dans son histoire il y a plein d'exemples de sociétés organisées.
Ame lene joom!
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