Si sur la scène internationale Zine El-Abidine Ben Ali a endossé le costume de coupable, les Tunisiens ne s'y trompent pas et pointent du doigt la femme du Président.
Partie de rien Leïla Ben Ali a gravi les échelons un à un pour finalement devenir la femme la plus puissante du pays.
Une enfance modeste
Tout débute comme dans un conte de fée. L'histoire d'une femme qui, même dans ses plus beaux rêves, n'aurait pu imaginer telle ascension. D'un milieu modeste, Leïla Trabelsi voit le jour dans les quartiers populaires de Tunis au milieu d'une fratrie de 11 enfants. Son père, vendeur de fruits secs et sa mère, femme au foyer, la jeune femme se destine naturellement à une vie modeste. Mais très vite le quotidien de cette femme ambitieuse devient pesant et la belle se rêve au bras du prince charmant.
Leïla Trabelsi, une femme fatale
Usant de son joli minois et d'un charme évident, Leïla Trabelsi mène une vie de femme libérée mais tarde à trouver chaussure à son pied. « C'est en fait une femme qui a eu un parcours assez classique dans la Tunisie moderne, menant une vie de femme libre et indépendante. Elle s'est mariée, avant de divorcer à 21 ans, elle gagnait sa vie, elle sortait... », a confié Nicolas Beau* au Figaro.fr. Jusqu'au jour où la modeste fille de la médina rencontre Zine El-Abidine Ben Ali. Le prince charmant en quelque sorte, sauf que l'homme en question est marié. Qu'importe, Leïla fréquente assidûment le futur président tunisien au point de devenir sa maîtresse officielle à partir de 1984. Huit ans plus tard, Leïla Trabelsi devient madame Ben Ali, le conte de fée prend forme mais va vite laisser place à la tragédie du peuple tunisien.
Bien plus qu'une première dame
La première dame de Tunisie se montre dans un premier temps discrète. Epouse dévouée, elle incarne la femme moderne par excellence auréolée par sa lutte contre l'intégrisme. Mais très vite, elle s'investit puis s'impose dans la politique de son mari. « C'est une femme très intelligente, qui a réussi à s'imposer au palais de Carthage au point d'en devenir une véritable "régente" », insiste Nicolas Beau qui souligne également, « Sur la fin, Ben Ali déclinant et elle étant plus jeune, elle a pesé de plus en plus sur les décisions du régime. » Et prévoyante, Leïla Ben Ali a pris la peine de fuir dès le début des émeutes, pour un exil doré au Quatar, tout en ayant pris la peine de ponctionner les derniers deniers d'un Etat qu'elle s'était appropriée.
6 Commentaires
Is
En Janvier, 2011 (17:46 PM)Tex
En Janvier, 2011 (17:58 PM)Li Ma Si Khaam
En Janvier, 2011 (18:22 PM)Thieye Ya Allah,loutakh nit dou djoub mouk???
Ndare
En Janvier, 2011 (18:49 PM)Lass
En Janvier, 2011 (19:38 PM)Etang
En Janvier, 2011 (10:23 AM)Participer à la Discussion